Ancien ministre de la Culture du gouvernement Raffarin, Aillagon affiche son soutien à François Hollande pour l'élection présidentielle, ce jeudi 8 mars, dans une tribune de Libération. De coeur à droite, il explique pourquoi il prend position contre Nicolas Sarkozy.
Aillagon choisit Hollande "par conviction et sincérité"
Sur liberation.fr
Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture et de la Communication du gouvernement Raffarin, annonce dans Libération, soutenir François Hollande pour l'élection présidentielle.
Proche de la droite, Jean-Jacques Aillagon affirme être :convaincu que la France a besoin de profonds changements pour être en mesure de mieux aborder un avenir que la conjoncture et l'évolution du monde rendent plus difficile et incertain.
Le quotidien rapporte que son choix est fait "par conviction et sincérité", et qu'il conserve ses sentiments d'estime et de respect pour ses compagnons du RPR.
Sans regret, j'estime cependant que le seul parti à prendre en la circonstance, c'est celui que je crois être l'intérêt de la France : l'élection de François Hollande.
Proche du ministère de la Culture depuis 1976, le professeur d'histoire-géographie de carrière avait déjà choisi de ne pas soutenir la droite en 2007. Peu avant sa nomination à la tête de 'Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles, il avait annoncé qu'il choisissait de parrainer Olivier Besancenot par "tirage au sort".
Sans rancune ?
Sur lesinrocks.com
Officiellement, donc, l'ex-ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, soutient Françcois Hollande pour des raisons de fond.
Reste, néanmoins, qu'à l'été 2011, il a été au coeur d'une passe d'armes avec Nicolas Sarkozy, lui-même : il a, en effet, été remercié, en août 2011 de ses fonctions de dirigeant de l'Etablissement public du musée et du domaine national de Versailles - le château de Versailles.
Dans les inrocks, il revient sur la fin de son mandat et ses attentes pour la présidentielle de 2012.
Extraits :Quand j’ai été reconduit, l’an dernier, dans des conditions un peu "sportives", je savais que mon mandat de trois ans serait frappé, en cours de route, par l’âge de la retraite à 65 ans. Si cette règle était pratiquée de façon universelle, j’y m’y serais rangé sans problème, Je constate cependant, qu’au cours des derniers temps, on n’a cessé de "déplafonner" l’âge de la retraite pour des responsables de structures culturelles, à l’Odéon, à l’Opéra Comique, au Grand Palais-RMN, à l’Institut Français.
Je souhaite que le Président de la République issu de l’élection de 2012, quel qu’il soit, prenne soin de stabiliser le ministère. Malraux et Lang auront eu la grande chance d’une convenable longévité qui, ajoutée à leur talent, aura produit des résultats convaincants.
Attentif au débat politique que suscitera l’élection présidentielle, je compte y prendre part comme citoyen.