Publié à 17h56, le 27 mars 2012 , Modifié à 20h05, le 27 mars 2012

Pellerin versus Naudet : le clash des conseillers numériques

Les conseillers sont lâchés. Lundi, Fleur Pellerin, conseillère numérique du candidat socialiste a estimé que la droite était "aux abonnés absents" sur le dossier de la publication des données publiques.

Réponse cinglante mardi de Séverin Naudet, ancien conseiller numérique de François Fillon, patron d'Etalab : "Lorsqu’on ne sait pas, on reste modeste et on apprend".

  1. "Une réelle impulsion devra être donnée" dit le PS, "On reste modeste" répond l'UMP

    Sur slate.fr

    Lundi 26 mars, Fleur Pellerin, conseillère de François Hollande pour les questions numériques donne une longue interview au site 01net.com.

    Après Hadopi, la neutralité du net, le très haut débit puis les données personnelles, la spécialiste numérique de l'équipe de campagne François Hollande attaque la droite sur son bilan de l'opendata.

    Une réelle impulsion devra être donnéeà ce qu’on appelle l’open data, c’est-à-dire la manière de rendre les données publiques accessible aux citoyens, à la société civile et aux entreprises.

    [...]

    La gauche a très tôt perçu ces enjeux.  [...]

    La droite, quant à elle, a été aux abonnés absents, faisant perdre un temps précieux à notre pays. [...] Et l’on ne peut que regretter le manque d’ambition de cette mission [Etalab].

    Evidemment, ces déclarations font bondir Séverin Naudet, directeur d'Etalab, la mission de libération des données publiques.

    Il lui répond vertement dans une tribune à lire sur Slate.fr. L'ancien conseiller de François Fillon se livre à un long développement des actions entreprises sous l'impulsion du Premier ministre et de Nicolas Sarkozy. Liens hypertextes à l'appui. Et il conclut de façon acerbe contre ce qu'il considère comme une "réécriture mensongère de l'histoire" :

    L'insoutenable légèreté de Fleur Pellerin est pleine d’incertitudes pour l’avenir de l’internet français.

    Lorsqu’on a découvert internet il y a quelques semaines, essentiellement parce qu’il n’y avait plus rien d’autres en rayon pour exister dans une campagne, et afin de nourrir une ambition politique.

    Lorsqu’on n’a jamais créé d’entreprise ou d’activité, lorsqu’on découvre, lorsqu’on ne sait pas, on reste modeste et on apprend.