Sarkozy candidat dans le texte

Publié à 22h46, le 15 février 2012 , Modifié à 23h51, le 15 février 2012

Sarkozy candidat dans le texte

A 67 jours du premier tour de scrutin, Nicolas Sarkozy a annoncé son entrée dans la course à l'Elysée. Sur TF1, le président de la République a accordé un entretien à Laurence Ferrari pendant 17 minutes. L'occasion de jouer la carte du peuple et d'insister sur son projet de référendum sur le "droit à la formation". 

  1. Dans la bouche de Sarkozy : travail et le référendum

    17 minutes d'entretien, 19 questions, et quelques thèmes forts. On recense pour vous les axes sur lesquels le président de la République a voulu appuyer sur TF1 : 

    • travail, chômage, emploi : à 33 reprises, Nicolas Sarkozy a prononcé ces mots. Le chef de l'Etat n'ignore pas qu'une campagne se joue sur l'économique et le social. D'autant plus en temps de crise. Pour cela, il a forcé le trait sur les Lejaby ses projets "anti-assistanat". 

    La phrase clé : 

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    Le travail c’est une valeur centrale

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    • référendum/formation : Nicolas Sarkozy a évoqué 3 fois l'idée d'un référendum et pas moins de 13 fois ses projet pour la formation, en particulier des chômeurs. Une idée qu'il a visiblement très envie de porter. 

     La phrase clé : 

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    Et je me suis dit qu’il y avait une idée centrale dans les engagements que je prends pour mon deuxième quinquennat, s’ils me font confiance, c’est redonner la parole au peuple français, par le référendum. 

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  2. En image

  3. Nicolas Sarkozy face à Laurence Ferrari, le texte

    Bonsoir monsieur le Président. 
    Bonsoir. 
    Merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation de TF1 ce soir, nous sommes à deux mois de l’élection présidentielle, avez-vous décidé de vous présenter et donc de briguer un second mandat auprès des Français ?
    Oui, je suis candidat à l’élection présidentielle.

    Depuis quand avez-vous pris cette décision ?
    Depuis plusieurs semaines.

    Pourquoi l’avez-vous prise ?
    Je l’ai prise parce que la situation aujourd’hui de la France, de l’Europe et du monde, qui connaît depuis 3 ans une crise absolument sans précédent, je devrais dire une succession de crises sans précédent, fait que ne pas solliciter à nouveau la confiance des Français, ça serait comme un abandon de poste. Est-ce qu’on peut imaginer le capitaine d’un navire dont le bateau serait en pleine tempête dire : « Ben non, je suis fatigué, je renonce, j’arrête ».

    Est-ce que vous avez accéléré le rythme de votre entrée en campagne ?
    Non, non, non, non. Le président en place a plus de devoirs que de droits. Ca s’est imposé à mes prédécesseurs, ça s’impose à moi-même. Je dois continuer à exercer mes responsabilités jusqu’à la dernière minute de mon mandat. Et j’ai considéré que deux mois à être à la fois président chaque fois qu’il le faudra -et c’est mon devoir- et candidat, pour que cette campagne soit utile au Français, qu’ils puissent choisir, que les vraies questions soient posées, que les vrais débats soient engagés, c’était suffisant. Est-ce qu’on imagine que j’aurais pu sillonner, depuis des semaines, en oubliant mes responsabilités de Président pour endosser simplement l’habit de candidat. Et puis j’ai réfléchi parce que je voulais savoir en moi-même si j’en avais l’énergie, la force. C’est une décision lourde de sens, ce n’était pas automatique, et donc si j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle, c’est parce que j’ai des choses à dire aux Français, j’ai des propositions à leur faire, et que les changements que nous avons engagés, dans les cinq années qui viennent, il faut que les Français comprennent que la question essentielle qui est posée, c’est que si la France est forte, ils seront protégés.

    C’est le slogan de votre campagne, la France forte ?
    Ce n’est pas une question de slogan, c’est une question de conviction. Souvent on oppose l’avenir d’un pays et la situation des familles. Le citoyen au pays. Il faut comprendre cela : la France est un bouclier pour chacun d’entre nous. Si la France est forte, si elle prend les décisions, si elle fait les choix, qui l’installeront dans ce nouveau monde, dans ce monde ravagé depuis 3 ans par des crises sans précédent, économiques, sociales, financières, dont toutes les régions du monde sont concernés. Si la France fait ces choix-là, alors elle sera forte, si la France est faible, alors les Français seront exposés, c’est ça l’enjeu.

    Monsieur le Président, j’entends ce que vous dites. Vous avez des projets à proposer aux Français, mais qu’avez-vous à proposer que vous n’avez pas déjà proposé depuis 5 ans. 
    Vous savez pendant 5 ans on m’a dit « Oh, il y a trop de réformes, il y a trop de choses », et maintenant je vois qu’on me dit « ah il faudrait, tout ce que vous n’avez pas fait pendant les 5 ans vous ne pouvez pas en parler pour les 5 ans qui viennent ». Il y a une nouvelle période qui s’ouvre. Forcément, si les Français me font confiance, s’ils me confient un second sept… un second quinquennat. Ce quinquennat ne sera pas conforme au premier. Il y a une chose qui continuera. C’est que la France ne peut pas rester à l’écart de la course du monde. La France ne peut pas faire comme si la crise n’existait pas, comme si l’Europe n’existait pas, comme si le monde n’existait pas. L’idée que je me fais de notre pays, c’est qu’il a tout ses atouts pour garder son rang, son statut. Et que si nous voulons garder notre modèle social, notre façon de vivre, nous devons continuer à faire les changements. Alors, on en a fait : l’autonomie des universités, la réforme des retraites, la réduction indispensable des dépenses.

    Mais les Français regardent leurs préoccupations, on parlait du chômage à l’instant, du pouvoir d’achat qui stagne. Que répondez-vous à ces préoccupations très concrètes ? 
    Mais écoutez, vous avez vous-mêmes fait un excellent reportage. Qu’est-ce que vous avez dit, il y a 10 secondes ? 

    Que la croissance repart…
    Que la croissance au 4e trimestre de 2011 a été supérieure en France par rapport à l’ensemble des pays d’Europe. Il n’y a pas à en tirer une gloire, parce que malgré tout il y a trop de chômeurs. Ca veut dire que les réformes que nous avons engagées commencent à produire leurs effets. Mais la question, maintenant, ce que nous avons fait pour moderniser les universités, ce que nous avons fait pour alléger les charges des entreprises, ce que nous faisons pour améliorer la compétitivité de nos entreprises, il faut le faire pour changer notre mode de formation des chômeurs, il faut le faire pour changer notre éducation nationale, il faut le faire pour poursuivre l’effort indispensable de réduction des dépenses. C’est ces choix que je proposerai aux Français, cette campagne électorale, ça peut passer…

    Mais pourquoi n’avez-vous pas fait avant, c’est ça qu’ils se demandent les Français.
    Mais vous savez d’abord on en a beaucoup fait, puisque ce que je pense que ce que nous avons fait ça a fait le sujet de tous vos 20 heures que vous avez présenté. Mais on ne peut pas tout faire, on ne peut pas tout faire en 5 ans, et par ailleurs nous avons connu depuis 3 ans une succession de crises d’une violence inouïe, sans doute inconnue depuis la Seconde guerre mondiale, qui nous ont amenés à gérer les crises, et en même temps à faire les changements. Lorsque nous avons fait avec François Fillon la réforme des retraites en 2010, tout le monde m’a dit « mais pourquoi vous la faites, y’ a pas besoin ! ». Aujourd’hui y a-t-il une personne sensée, qui peut contester l’utilité de cette réforme. Puis il y a une autre question que je me suis posée : il y a beaucoup de Français qui ont le sentiment au fond d’être dépossédés de leur pouvoir,  que les choses se passent au-dehors d’eux, les élites, les syndicats, les partis politiques. Il y a une France qui, à chaque fois qu’on l’interroge par exemple sur l’Europe dit non, il y a une France qui ne croit plus en rien. Et je me suis dit qu’il y avait une idée centrale dans les engagements que je prends pour mon deuxième quinquennat, s’ils me font confiance, c’est redonner la parole au peuple français, par le référendum. Et j’ai proposé que ce premier référendum, parce qu’il ne faut pas avoir peur de la parole du peuple, se pose sur la question du chômage, de l’indemnisation du chômage et de la formation des chômeurs.

    Qu’est-ce que vous proposez d’ailleurs pour la formation des chômeurs ?
    C’est très simple. Aujourd’hui, il y a seulement 10% des chômeurs qui sont en formation. Or vous savez, l’égalité sociale, c’est pour ceux qui font des études, l’école, et pour ceux qui ont pas eu la chance de faire des études, la formation professionnelle. 10% des chômeurs seulement qui sont en formation. Ce que je propose ? Je veux qu’on change notre système. Que dorénavant, toute personne au chômage qui n’a pas de chance crédible de trouver un emploi, quelque soit son âge, la société, notre modèle, lui apprenne un nouveau métier, lui donne la chance d’une nouvelle formation, pour vivre d’un travail. Et bien ces choix-là, qui sont des choix essentiels, aujourd’hui on dit « ah, ben on est tranquille, on indemnise les gens, on les indemnise pendant 2 ans, c’est très bien, c’est très différent du système américain…

    On les assiste ?
    C’est une forme d’assistanat qui consiste à dire aux gens « on vous aide à survivre », ça suffit. Moi je veux qu’on protège les chômeurs. Mais on les protège comment ? Bien sûr en les indemnisant, en leur permettant de faire vivre leur famille, il manquerait plus qu’on ne le fasse pas. Mais surtout en leur donnant les moyens d’exercer un nouveau métier. Regardez ce qu’il s’est passé avec les salariés de Lejaby. Fabriquer des sous-vêtements dans le textile. Ben le textile il y a une concurrence effrénée en Inde et ailleurs, ça marche plus. On va les former, les salariés de Lejaby, pour qu’ils soient dans la maroquinerie, la maroquinerie haut de gamme. Et grâce à l’engagement des entreprises, et bien ces personnes vont pouvoir reprendre un métier. Il y a une salariée qui a 57 ans qui me dit : « mais vous croyez qu’à 57 ans je peux apprendre un nouveau métier ? » Je lui dis « oui madame, parce qu’à 57 ans on n’est pas fichu, on n’est pas foutu », vous me permettez cette expression, et on a autre chose à faire que de rester chez soi, à attendre la retraite, à déprimer, et à se sentir inutile, socialement et économiquement. 

    Bien sûr, mais pour des résultats comme Lejaby ou Photowatt, où vous étiez hier, il y a Arcelor-Mittal, par exemple aujourd’hui, qui annonce que le fourneau de Gandrange ne va pas ouvrir, il y a Preciturne, dont nous avons fait état hier. Combien de salariés ?
    Mais d’abord réjouissons-nous quand on arrive à régler des problèmes. C’est quand même le rôle du président de la République et du gouvernement de régler les problèmes. On ne va pas me critiquer aussi quand je règle les problèmes. On ne va pas me critiquer aussi quand je règle les problèmes. Ca va de critiquer quand je les règle pas. On devrait se réjouir. Je regardais les chiffres de la croissance. On avait l’impression que du côté de l’opposition on était triste parce que la France était en croissance. Faut se réjouir, c’est notre pays. Le pays n’appartient pas à la gauche, il n’appartient pas à la droite, il n’appartient pas au centre. C’est les Français. Alors bien sûr qu’il y a d’autres secteurs, mais quelle est la base de tout ? La base de tout c’est que depuis 30 ou 40 ans on a dévalorisé le travail. Et tout mon projet c’est de remettre le travail au centre de tout. Quand on est indemnisé parce qu’on est au chômage, on va être indemnisé parce qu’on se trouve en formation professionnelle. 

    Qui sera obligatoire d’ailleurs ?
    Si on n’a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d’emplois. Ben il faudra prendre cette formation, et à l’issue de cette formation il faudra prendre un emploi qui correspond à la formation qu’on vous aura donnée.
     

    Avec une contrainte ?
    Ben, il y a une contrainte, non. Ca s’appelle quoi ? Des droits d’un côté, des devoirs de l’autre. Moi je ne veux pas d’une société où quand on perd son emploi on est dans le mobile home comme aux Etats Unis. Mais à l’inverse, c’est grâce aux cotisations de ceux qui travaillent qu’on peut financer l’indemnisation du chômage. Il y a des droits, et puis il y a des devoirs. Et moi je crois au travail. Et finalement, on aura une société de la manière suivante : tous ceux qui ont la force, la santé pour travailler, auront un emploi, ceux qui auront la force et la santé mais pas d’emploi on les mettra en formation professionnelle, et puis il y a ceux qui en peuvent plus. Parce qu’ils sont malade, parce qu’ils ont connu des accidents de la vie, parce qu’ils sont éloignés de l’emploi depuis 30 ans, pour eux on aura la solidarité. Mais l’assistanat n’a pas sa place. La solidarité pour ceux qui ne peuvent pas travailler, la formation ou l’emploi pour ceux qui ont la force de travailler. Le travail c’est une valeur centrale.

    Alors on va parler de valeurs justement, vous camper sur des valeurs de président de droite, travail, responsabilité, autorité, c’est dans le but de rassembler votre camp pour le premier tour ?
    Je peux dire une chose, parce que ça m’a choqué ce que j’ai entendu. Je trouve ça caricatural, et tellement sot au fond. Le travail ça appartient à la droite ? Ca veut dire que vous me croyez tellement sectaire que je suis pas capable de comprendre que quelqu’un qu’a pas mes idées peut aussi se reconnaitre dans le travail ? Je crois au travail, je crois à la responsabilité, je crois à l’autorité, je crois à la solidarité, mais je parle à tous les Français. Le débat de la prochaine présidentielle ne se jouera pas droite contre gauche, ce sont des débats du Xxe siècle, nous sommes au XXIe. C’est sans doute la première élection du XXIe siècle, vraiment. C'est-à-dire celle qui ce jouera avec une France embarquée dans un monde complètement nouveau, qui a tous les atouts pour gagner, mais qui doit faire des changements, pour se trouver en situation de garder son rang et son modèle. Mais moi je m’adresse à tous les Français, je leur dis d’ailleurs ce soir que j’ai besoin d’eux. Pas simplement de ceux qui sont de droite comme vous le dites, mais il y a à gauche des gens qui considèrent qu’on ne peut pas dépenser plus qu’on ne gagne.  Est-ce que vous croyez qu’il n’y a pas des Français qui nous regardent et qui se disent : «on n’a pas envie de connaitre la situation de la Grèce,  de l’Espace ». Est-ce que, ceux-là, je ne devrais pas leur parler ? Je leur parle aussi, je leur parle du rassemblement le plus large. J’ai besoin de tous les Français, simplement qui aiment leur pays et qui sont convaincus que si la France est forte, ils seront protégés. 

    Quelle campagne allez-vous faire, comment vous allez retisser le lien qui s’est distendu avec les Français, qui vous ont élu en 2007, et qui ont été parfois déçu ? 
    Si vous voulez me faire dire qu’on a pas tout réussi ça c’est sûr. Mais moi je n’en connais pas des gens qui ont tout réussi. Et je me présente devant eux, comme je l’ai toujours fait, en vérité. Quelle campagne je vais faire ? Je vais essayer de dire la vérité. De poser des bonnes questions. De proposer des idées fortes. Et de dire aux Français : choisissez maintenant. Ma campagne ne va pas consister à dire du mal des autres. Franchement, …est-ce qu’on ne peut pas utiliser notre temps, …  j’entendais dans le reportage le candidat socialiste, c’était une longue litanie contre moi. Il a le droit, mais il n’a pas d’idées à proposer ? Il n’y a pas des choses plus intéressantes que de parler de moi ? Franchement je comprends qu’il me critique. Mais il n’y a pas des idées à mettre sur la table. 

    Et vous que pensez-vous de lui ? 
    C’est certainement quelqu’un de respectable. Ce qui m’intéresse c’est plutôt les idées qu’il va avancer. Est-ce que vous croyez vraiment que dans la situation dans laquelle se trouve le monde on peut dire aux Français qu’il n’y a pas besoin de faire d’économies ? Est-ce que vraiment c’est raisonnable de dire qu’on a les moyens d’embaucher 60.000 fonctionnaires de plus ?  Est-ce que c’est raisonnable ? Nous avons un problème de pacte social, de protection sociale, est-ce que c’est raisonnable de dire : l’immigration on va régulariser tout le monde ? Je n’ai jamais été pour l’immigration zéro. Mais est-ce que c’est raisonnable de dire  qu’no va régulariser tout le monde ? Notre modèle sociale, ça va exposer qui ? Les étrangers en situation régulière, qui eux aussi doivent-être protégés et qui ne doivent être victime d ‘aucun amalgame. Donc la campagne que je ferai : je serai demain à Annecy, dimanche à Marseille. J’ai des choses à leur dire. Je veux parler. Et finalement, je vais vous dire, pour moi, c’est comme une forme de soulagement. Parce que rencontrer les gens, discuter avec eux, proposer, j’ai des convictions, je veux les confronter aux Français. Et puis les Français choisiront.  Qu’est ce qu’ils veulent ? Une France faible ?  On parle de rêve Français… j’en ai vu dans ma longue carrière politique des hommes qui promettaient le rêve, ça se termine toujours en cauchemar. Moi ce que je veux c’est que les Français comprennent la situation où nous sommes. Les réformes que nous devons engager, les choix que nous devons porter. Et c’est pour cela qu’avec la force dont je suis capable, le dynamisme qui m’habite, et surtout la conviction que notre pays a encore bien des choses à dire au monde, … et bien je suis candidat à l’élection présidentielle. 

    Vous aviez hâte d’endosser ce costume de candidat ? 
    Hâte … non, vous savez, cinq ans à porter, à diriger un pays comme la France, c’est à la fois passionnant et extrêmement exigeant . Mais j’ai hâte en tout cas de retrouver les Français sans la lourdeur du protocole, sans la lourdeur de la fonction, sans tout ce qui entoure le président de la République. J’ai hâte de leur parler comme un Français que je suis. Un Français maintenant candidat, comme les autres. Alors j’exercerai mes fonctions  de Président chaque fois qu’il le faudra, mais j’irai à leur rencontre. 

    La campagne sera émaillée de nombreuses polémiques, aujourd’hui Christian Vanneste un député UMP a nié le fait que les homosexuels Français ait été déportés pendant la Seconde guerre mondiale, est-ce que vous condamnez ces propos ? 
    Oui, mais je vais aller plus loin. J’aimerais tellement que dans la vie politique, à gauche comme à droite, on arrête avec ces propos  blessants. J’ai donné ma position sur le mariage homosexuel et l’adoption par des couples homosexuels. Mais tout ce qui de près ou de loin peut paraitre comme de l’homophobie, je l’ai en horreur. Par conséquent, on n’a rien à faire avec des personnes qui ne comprennent pas qu’au XXIe siècle, ce type de propos, ça tire tout le monde vers le bas. 

    Est-ce que vous avez appris des choses de ce quinquennat, est-ce qu’il y a des erreurs que vous ne voulez pas recomettre ? 
    Si j’ai appris des choses ? Bien sûr que j’en ai appris, d’abord sur la France et les Français que j’ai rencontré par centaines et par milliers, qui sont lucides. Et ils demandent quoi ? Qu’on leur parle en vérité. Ils comprennent parfaitement qu’on ne peut pas tout réussir. Ils ne veulent pas qu’on renonce. Vous savez, il y a quelques années j’avais été choqué par une phrase d’un de ceux qui vous avez montré, monsieur Jospin, qui avait dit à Vilvoorde qu’on y peut rien contre le chômage. Moi je n’ai pas été élu pour dire ‘on y peut rien ». Donc quand les gens de Lejaby nous appelle, j’y vais. Quand Photowatt , ‘il y a un problème’, j ’y vais, vous me dites Arcelot-Mittal, c’est pareil. Parce ce que quand on est élu, qu’on a la place et les responsabilités qui sont les miennes, on doit assumer ses responsabilités. Une valeur dans laquelle je crois. La démission, le renoncement, cette espèce de fatalité, je crois qu’on peut changer les choses. J’ajoute que par l’intermédiaire du référendum, ça sera une façon pour le peuple de France d’être comptable des engagements que je vais prendre. Et la certitude pour eux que les grands arbitrages en France seront tranchés par le peuple français. Pas dans un coin. J’ai vu au début, quand j’ai fait cette proposition, ohlala, … tout le monde était contre. Mais c’est tellement simple, on tourne ne rond, entre gens qui se connaissent, on parle le même langage, et on se met d’accord pour que rien ne change. Chaque fois qu’il y aura blocage, je ferai trancher le peuple français. 

    Merci Nicolas Sarkozy, vous êtes donc candidat à l’élection présidentielle. 

Du rab sur le Lab

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