LE STIMULUS, C'EST MAINTENANT - Un slogan en lettres blanches sur fond rouge, la croissance, je ne l'attends pas, je la stimule, sans guillemets de citation.
Suivi d'une liste de mesures économiques telles que la création de la banque publique d'investissement, le contrat de génération, "choc de simplification".
Le tout terminé d'un petit footer, sur fond bleu, renvoyant sur l'adresse internet de l'Elysée, www.elysee.fr.
Cinq jours après l'interview de François Hollande sur France 2, jeudi 28 mars, l'Elysée continue le service après-vente de l'exercice sur les réseaux sociaux, et invente, au passage, un nouveau slogan présidentiel.
Voici le visuel publié ce mardi 2 avril sur la page Facebook de l'Elysée :
Evidemment, la réalisation, que l'on sent rapide, et nécessitant un minimum de travail, fait sourire.
Cette formule, d'ailleurs, n'a pas été prononcée par le chef de l'Etat lors de l'entretien diffusé jeudi.
Dans le script de l'émission, accessible sur le site de l'Elysée, on lit une formule approchante :
"Je n’attends pas la croissance ; je la crée !
"
Un peu plus tard, François Hollande lançait encore :
"C’est l’engagement que je prends, pas simplement attendre la croissance.
Aller trouver la croissance par nous-mêmes grâce à nos leviers.
"
Campagne anecdotique ? Peut-être ... mais pas forcément.
La diffusion de ce type de visuels et de slogans, sur un réseau social tel que Facebook, permet des tests en temps quasi-réel de formules clefs, que l'on imagine pouvoir être amenées à passer à la postérité.
Et ce d'autant plus que la capacité du web à imposer des slogans est de plus en plus forte.
Exemple type : l'accompagnement, en ligne, du slogan "Le changement, c'est maintenant", énoncé par François Hollande lors du discours du Bourget, le 22 janvier 2012, par un clip détournant et revisitant ce mot d'ordre avait largement contribué à sa large diffusion.