Elle lui a déjà consacré un ouvrage en 1996 mais Christina Forsne a repris la plume. A 64 ans, la journaliste suédoise sort un nouveau roman dit "à clef" - c'est-à-dire une histoire vraie aux allures de fiction - sur son histoire d'amour avec François Mitterrand.
Seize ans plus tard, celle que Paris Match avait surnommée "l'amie secrète de Mitterrand" livre ce qu'elle avait gardé pour elle. A l'occasion de la sortie de ce nouvel opus, elle en dit davantage au quotidien suédois Aftonbladet, notamment sur Danielle Mitterrand et Mazarine Pingeot.
"Danielle était parfaitement au courant"
Sur Paris Match
Durant quinze ans, Christina Forsne, journaliste suédoise correspondante à Paris, a été "l'amie secrète", selon le petit surnom donné par Paris Match, du président. Ce qui lui a valu un premier ouvrage il y a seize ans intitulé "N'aimez-vous pas la vie ?". Voilà ce qu'on pouvait alors lire sur la quatrième de couverture :
(...) Pourquoi ai-je donc, malgré tout, jeté ces souvenirs sur le papier ? Parce que j'ai lu une bonne partie des livres qui ont envahi les devantures des libraires avant même que la France n'enterre son président.
Et ces livres n'évoquaient pas l'homme que j'avais connu... Ce livre n'est pas une biographie, encore moins une analyse politique. J'ai seulement essayé d'esquisser l'image d'un homme, m'aidant de mes souvenirs, fragments épars d'une si longue amitié.
Modestement, j'ai voulu, par souci de vérité et par respect pour François, ajouter une pièce au puzzle que constitue chaque être humain.
Seize ans plus tard, la journaliste remet ça dans un "roman clef", autrement dit une fiction basée sur des faits réels. Qu'a-t-elle de plus à livrer ? Elle a déjà raconté leur rencontre lors de l'Internationale socialiste en Suède en 1979. Il a 62 ans et elle 31 et celui qui n'est pas encore président lui demande de le recontacter lorsqu'elle sera sur Paris. Leur histoire durera quinze ans.
A en croire l'interview qu'elle a accordé au quotidien suédois Aftonbladelt, et traduit par Paris Match, Christina Forsne a décidé de se lâcher un peu plus sur Danielle Mitterrand et Mazarine Pingeot. De la première elle lance :
Elle était parfaitement au courant pour nous deux. (...)
Son mariage ne tenait plus debout. C'était une militante de gauche naïve, qui prenait le Concorde pour distribuer des bouteilles d'Evian aux victimes des tremblements de terre.
Aigre, elle commente également les images des funérailles du président où Danielle Mitterrand s'est affichée aux côtés d'Anne Pingeot, la mère de sa fille cachée Mazarine :
C'était d'une telle hypocrisie. C'était très, très pesant.
Des remarques sur les relations de François Mitterrand que Christina Forsne s'était gardée de faire en 1996. On ne sait pas encore si le nouvel ouvrage sera du même ton.