PINCETTES - "Contestable". C'est le mot employé par la ministre Dominique Bertinotti, entre deux "peut-être", ce jeudi 8 novembre, pour qualifier la mise en examen de Martine Aubry pour homicides et blessures involontaires.
L'ancienne patronne du PS est poursuivie en tant qu'ex-directrice des relations du travail du ministère du Travail entre 1984 et 1987, dans le cadre de l'enquête sur l'exposition à l'amiante de travailleurs de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados).
La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy estime qu'elle n'aurait pas pris les mesures qui auraient permis d'éviter les conséquences dramatiques de cette exposition, argument rejeté avec force par Yves Baudelot, l'avocat de Martine Aubry.
Invitée de ITélé ce jeudi, la ministre déléguée chargée de la famille déclare :
J'ai entendu Martine Aubry au sortir de sa mise en examen, je pense qu'elle a de très bons arguments pour expliquer, peut-être, que c'est peut-être contestable cette mise en examen".
Interrogée par Le Lab, mercredi 7 novembre, lors du point presse de Compte Rendu du Conseil des ministres, la ministre de la Justice Christiane Taubira avait pris grand soin de témoigner "toute son estime"à la maire de Lille tout en refusant tout commentaire sur cette mise en examen en tant que garde des Sceaux.
Une décision de la Justice qualifiée "d'absurde et injuste" par David Assouline, porte-parole du Parti Socialiste. Et donc "contestable" par la ministre de la Famille.
"Il y a une forme d’injustice", commentait de son côté Marisol Touraine, ministre des Affaires Sociales et de la Santé, invitée ce jeudi de la Matinale de Canal Plus.