La nouvelle vie rêvée du "citoyen ordinaire" Arnaud Montebourg

Publié à 17h09, le 05 octobre 2014 , Modifié à 17h09, le 05 octobre 2014

La nouvelle vie rêvée du "citoyen ordinaire" Arnaud Montebourg
Arnaud Montebourg en août lors des universités d'été du PS à La Rochelle © Morin Awaad / IP3 / MAXPPP

Arnaud Montebourg va bien, merci pour lui. Un peu plus d'un mois après s'être fait gentiment virer du gouvernement, l'ancien ministre de l'Économie a effectué sa rentrée politique ce week-end à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard. MAis qu'on ne s'y trompe pas : il est heureux d'être "redevenu un citoyen ordinaire".

Maintenant qu'il n'est plus ministre, il peut même prendre le métro. Et s'il n'y trouve pas encore de "moments de grâce", pour citer Nathalie Kosciusko-Morizet, il avoue prendre les transports en commun "avec plaisir". Il parle aussi de son futur projet de créer avec d'autres associés une entreprise dans le domaine médical. Il le fait en se présentant une nouvelle fois comme monsieur tout-le-monde :

J'ai une famille à nourrir, des fins de mois à assurer. Comme tout le monde.

Et comme tout Français moyen, Arnaud Montebourg aime beaucoup critiquer François Hollande. Dimanche 5 octobre, dans son discours de clôture, l'ancien patron de Bercy fustige – une énième fois – la présidence Hollande. Pêle-mêle, il reproche au chef de l'État de "ne pas avoir renégocié le traité européen, ne pas avoir combattu les politiques d'austérité, ne pas avoir fédéré ceux qui attendaient de la France un leadership..."

Il vise même l'homme derrière le président :

Un esprit solitaire qui a parfois tous les pouvoirs.

S'il voulait plagier Nicolas Sarkozy, Arnaud Montebourg dirait qu'il est redevenu "Français parmi les Français". Il fait donc mine de ne pas trop se projeter. Ainsi a-t-il renvoyé dans les cordes, samedi 4 octobre, un journaliste qui lui demandait si gagner l'Élysée était un "rêve" :

Vous y allez un peu fort. Vous êtes qui pour me poser des questions comme cela ?

Il donne pourtant rendez-vous en 2016, date à laquelle pourraient être organisée la primaire de la gauche, si elle a lieu. "Préparer une primaire deux ans et demi avant, c'est la meilleure façon de la rater", prévient cependant Montebourg, prudent. "Il se dit clairement : 'je veux être candidat en 2017 et je ferai tout pour'", confie plus clairement un de ses proches au Point

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