VOSTF - Pour se sortir d'une situation embarrassante, on a parfois tendance à un peu s'embrouiller tout seul. La preuve avec Nicolas Sarkozy. Interrogé par Valeurs Actuelles- à paraître le jeudi 2 juin - le président LR donne sa position sur le vote de la droite pour une motion de censure déposée par les frondeurs de gauche pour empêcher la loi Travail. Benoit Hamon expliquait en effet le 29 mai : "si rien ne bouge, il y aura un nouveau texte en juillet".
Voici la réponse *un peu floue* de l'ancien chef de l'État :
"Il y aura d'abord une motion de censure déposée par l'opposition. Je sais que de nombreux parlementaires dans nos rangs, poussés par des électeurs exaspérés, voudront aller plus loin et voter la motion déposée par une partie de la gauche contre ce gouvernement. Quant à moi, je réserve ma réponse pour le jour où la question se posera réellement, en pensant d'abord à l'intérêt du pays. Mais de là, à imaginer que la droite soutienne François Hollande, il y a un pas que je ne suis pas prêt de franchir.
"
Bref, pas très clair. Le Lab a donc essayé de décortiquer la réponse de l'ancien chef d'État afin d'y voir un peu plus clair.
"Il y aura d'abord une motion de censure déposée par l'opposition.
"
Comprendre : la droite va évidemment déposer une motion de censure. Nicolas Sarkozy appelle donc l'ensemble des élus de droite à la voter pour faire tomber le gouvernement.
"Je sais que de nombreux parlementaires dans nos rangs, poussés par des électeurs exaspérés, voudront aller plus loin et voter la motion déposée par une partie de la gauche contre ce gouvernement. Quant à moi, je réserve ma réponse pour le jour où la question se posera réellement, en pensant d'abord à l'intérêt du pays.
"
Nicolas Sarkozy explique qu'il est en revanche plus dubitatif pour voter une motion de censure déposée par la gauche. Selon lui, il faut penser à "l'intérêt du pays". Sous-entendu, ne pas voter la motion. Le président LR pense que faire tomber le gouvernement ne serait pas une bonne chose pour les Français.
"Mais de là, à imaginer que la droite soutienne François Hollande, il y a un pas que je ne suis pas prêt de franchir.
"
Par là, l'ancien chef d'État explique que si la droite ne vote pas la motion de censure de la gauche, elle soutiendrait de facto François Hollande. Chose impossible pour Nicolas Sarkozy. Il incite alors les élus de droite à voter la motion de censure de la gauche.
On a du mal à le suivre. Et en même temps, comme le dit Nicolas Sarkozy, on s'y intéressera davantage "le jour où la question se posera réellement".