LAPSUS - Marine Le Pen a consacré une partie de son heure de discours du 1er mai, place de l'Opéra à Paris, à défendre ce qu'elle appelle la "priorité nationale". Point d'orgue de sa tirade, le fait que les pays qui appliquent cette priorité ne sont pas pour autant "anti-démocratiques". C'est pourtant l'inverse qui est sorti de la bouche de la présidente du Front national.
Voici son propos :
Lorsque certains venus sur notre territoire sont plus égaux que d’autres, lorsque certains entrés illégalement ont plus de droits que les Français eux-mêmes,lorsque certains accèdent gratuitement à notre système de santé publique alors que les Français n’arrivent plus à se soigner !
Parce que certains vivent par la ruse ou par la fraude avec l’assistance de la nation alors que les travailleurs honnêtes n’arrivent plus à nourrir leur famille !
La priorité nationale s’impose. La France est généreuse mais elle doit profiter d’abord à ses citoyens : l’emploi, la protection sociale, le logement, doivent d’abord servir les Français.
C'est là que le lapsus sort :
Cette exigence minimale, appliquée d’ailleurs dans de nombreux pays, n’en fait pas des pays démocratiques… anti-démocratiques ! Ou des pays anti-républicains, comme on peut l’entendre bêtement, bien au contraire.
Comme l'a relevé @salam93, Marine Le Pen n'en est pas à son premier lapsus du genre. Lors du discours annonçant sa candidature à la présidentielle le 13 mars 2012, la leader frontiste s'était félicitée, par erreur, d'avoir gagné un combat contre la démocratie :
Ma présence à cette élection présidentielle résulte d'un dur combat (...) contre tous les sectarismes, contre toutes les démocraties ... pardon, toutes les pressions.
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