La proposition choc d'un adjoint PS au maire de Paris sur les biens de la famille Assad

Publié à 17h07, le 12 septembre 2013 , Modifié à 17h07, le 12 septembre 2013

La proposition choc d'un adjoint PS au maire de Paris sur les biens de la famille Assad
Christian Sautter le 21 juin 2012. (Tiboul/MaxPPP)

FACILE - Le Monde consacre dans son édition du 12 septembre 2013 un long article aux avoirs de la famille de Bachar Al-Assad en France, et notamment de l'important patrimoine financier de Rifaat Al-Assad, l'oncle du chef d'Etat syrien accusé d'avoir eu recours à des armes chimiques pour mater l'insurrection avec laquelle il est aux prises depuis plus de deux ans.

Le quotidien évoque un patrimoine total de quelque 160 millions d'euros dans la capitale pour l'oncle Assad, dont un gigantesque hôtel particulier avenue Foch qui serait mis en vente pour 90 millions d'euros.

De quoi provoquer la colère de plusieurs élus parisiens, interrogés par Le Monde, qui s'émeuvent de ce que ces avoirs n'aient pas été gelés, et qui proposent même, pour certains, de les saisir.

Parmi eux, l'ancien ministre du Budget socialiste de Lionel Jospin, Christian Sautter, aujourd'hui adjoint au maire de Paris, chargé de l'Emploi, du Développement économique et de l'Attractivité internationale se démarque en formulant une proposition un peu plus "choc".

Lui veut trouver le moyen de vendre les biens de la famille du Président de la République syrien pour... financer la rébellion.

Dans une newsletter "adressée régulièrement à ses amis et contacts" selon la journaliste du Monde, et datée du 6 septembre, l'ancien ministre du Budget propose en effet :

Il est urgent de saisir les biens propres du clan Assad à l'étranger. (...)

La France s'honorerait à relancer ce gel des avoirs Assad. Je ne sais pas si le droit international le permet, mais je vendrais bien tous ces biens en versant le produit aux rebelles syriens pour soutenir leur lutte courageuse.

La solution peut sembler un peu simpliste eu égard à la complexité de la situation - sur quelle base saisir ces biens, à qui les revendre, comment, à quelle partie de la rebellion reverser le produit des ventes...

D'autant que l'entourage de Rifaat Al-Assad a affirmé au Monde que le riche propriétaire parisien était un opposant déclaré à Bachar Al-Assad, et qu'il ne voyait donc pas pourquoi il serait sanctionné. Et dénonce une "folie médiatique" autour du nom Assad.

Pas sur que la défense soit suffisante pour faire taire la grogne des élus parisiens. Début 2012 déjà, deux élus de droite, Laurence Dreyfuss (UMP) et David Alphand (dissident UMP) avaient demandé le gel des avoirs de la famille Assad dans la capitale.

Du rab sur le Lab

PlusPlus