La réponse aigre-douce de Juliette Méadel, porte-parole du PS, à Cécile Duflot sur la loi Macron

Publié à 12h24, le 04 janvier 2015 , Modifié à 16h26, le 04 janvier 2015

La réponse aigre-douce de Juliette Méadel, porte-parole du PS, à Cécile Duflot sur la loi Macron
Juliette Méadel © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

MEILLEURS VŒUX - Le texte ne sera examiné à l'Assemblée qu'à partir du 26 janvier, mais Cécile Duflot appelle d'ores et déjà à le "mettre en échec". Dans une tribune publiée par le JDD dimanche 4 janvier, l'ancienne ministre du Logement dit tout le mal qu'elle pense de la loi Macron ,qualifiée de "grand bond en arrière" et d'"occasion manquée de changer de modèle".

Pour répondre à cette saillie dominicale très remarquée de la députée de Paris, le Parti socialiste a choisi l'ironie. Dans un communiqué aigre-doux, la porte-parole du PS Juliette Méadel commence, ce dimanche, par souhaiter ses "meilleurs vœux" à Cécile Duflot :

Chère Cécile Duflot,



Je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2015, individuellement et collectivement, mais aussi et surtout pour Europe Écologie Les Verts, le mouvement auquel vous appartenez.



Ce qu’il peut vous arriver de meilleur ? Mettre EELV au service de la France c’est-à-dire faire de la COP 21 [la conférence Climat de la fin d'année 2015 à Paris, ndlr] le plus grand succès pour accélérer la transition énergétique en Europe et dans le monde. Ensemble avec EELV, unis, nous serons plus forts pour faire réussir la France.

Après cette entrée en matière sirupeuse et cet appel au rassemblement, Juliette Méadel s'en prend à l'état d'esprit du texte de Cécile Duflot, lui conseillant d'"agir" en amendant le projet de loi Macron plutôt que d'appeler à le bloquer avant le début de la discussion parlementaire :

Vous proposez de 'mettre en échec la loi Macron', 'de refuser ce qu’elle propose', je vous dis : agissez, construisez.

Faisant appel à la sensibilité d'ex-ministre du Logement de la destinataire de son communiqué, la porte-parole du PS défend ensuite à sa manière la libéralisation du transport par car prévue par le texte du ministre de l'Économie, qui "permettra justement à ceux qui vivent loin de leurs lieux de travail, faute de logements adaptés à leurs besoins, de s’y rendre plus facilement. Ce n’est pas l’idéal, mais c’est une mesure transitoire qui aidera bien des familles".

Reprenant les éléments de langage de l'exécutif, Juliette Méadel explique par ailleurs que "ce projet de loi, qui n'est pas encore une loi, a pour ambition de déverrouiller l’activité économique et de libérer les énergies sans rien enlever à personne, à l’exception des notaires. C’est même une loi qui donne plus de droits à ceux qui travaillent le dimanche : ils seront mieux rémunérés qu’ils ne le sont actuellement."

Avocate et ancienne conseillère de Ségolène Royal, la porte-parole de Solférino en appelle ensuite à une attitude plus "constructive" de la part de l'ancienne secrétaire nationale d'EELV, lui suggérant de "proposer" plutôt que de "détruire" :

Le projet de loi n’a pas été examiné au parlement, votre énergie et vos idées sont les bienvenues pour le faire progresser. A quoi cela vous servira de 'mettre en échec et de refuser' ? Contribuez plutôt avec le groupe socialiste, à améliorer le texte, en l’amendant, en débattant sur le fond, en proposant plutôt qu’en détruisant... Cela sera plus constructif.

Et de conclure par un classique :

Bonne année 2015.

[Edit 16h20] Le ZADisme législatif

Dans la même optique que Juliette Méadel, le député PS Olivier Veran demande à Cécile Duflot d'utiliser son droit d'amendement, plutôt que de faire du "ZADisme législatif" :

>> À lire également sur Le LabAprès Mariton et Lefebvre, c’est au tour du député UMP Thierry Mariani de dire qu’il "risque" de voter la loi Macron

Du rab sur le Lab

PlusPlus