Il y a quelques mois encore, Florian Philippot et Gilbert Collard faisaient campagne ensemble pour le Front national et pour celle qu’ils conseillaient, Marine Le Pen. Mais ça, c’était avant, comme dirait l’autre. Car l’ancien vice-président du FN a quitté le parti pour lancer sa propre petite entreprise politique, Les Patriotes. Et les deux camps, désormais rivaux, s’affrontent pour la première fois sur le terrain électoral à l’occasion d’une législative partielle à Belfort, les 28 janvier et 4 février.
Dans la dernière ligne droite de cette mini-campagne, Florian Philippot et Gilbert Collard se sont rendus sur place, samedi 20 janvier, pour soutenir leurs candidats respectifs. Sans se croiser mais sans se ménager. "Le FN, c’est un adversaire parmi d’autres. Mais si on le devançait, ce serait un séisme", rêve l’ancien numéro 2 frontiste dans les colonnes du Parisien de ce dimanche. Et d’ajouter, provocateur :
"Quatre cadres FN ont fait le déplacement pour cette partielle. C’est un signe de fébrilité évident.
"
"Il a le droit d’être égocentrique et de penser que tout tourne autour de lui", réplique dans le même quotidien Gilbert Collard, le député FN du Gard. Avant de lâcher un cinglant :
"Quand Philippot sera enterré à Colombey-les-Deux-Eglises, j’irai !
"
Une référence au tropisme gaulliste – peu courant au FN avant lui – de Florian Philippot qui rend hommage au général de Gaulle chaque année.
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