Publié à 15h33, le 08 février 2013 , Modifié à 15h59, le 08 février 2013

Le FN utilise une photo d'un village allemand pour défendre les territoires ruraux

PHOTOSHOP - Dans un nouveau tract du FN dévoilé au début du mois de février pour défendre la France rurale, le parti frontiste a utilisé la photographie d'un village... allemand. C'est ce qu'a relevé Mouloud Achour dans le Grand Journal de Canal Plus  jeudi 7 février, où il a listé toutes les retouches réalisées sur l'image originale.

Sur ce tract nommé "Rendons la parole à la ruralité !" et disponible sur le site internet du FN , le parti dit vouloir s'engager pour les "territoires oubliés" et les "citoyens méprisés".

Sur ce document, le parti frontiste utilise une photographie d'un village auquel il ajoute des flèches montrant la fermeture de "La Poste", des "commerces", de "la mairie", et de "l'école", ainsi que "l'usine" qu'il dit "délocalisée".

 (Copie d'écran Front National)

Sauf que, comme le démontre Mouloud Achour qui a remonté le fil, la photographie n'est pas celle d'un village français, mais celle d'une petite commune allemande, "Bad neuenahr ahrweiler", proche de Bonn. 

A gauche, le cliché orginal (Copie d'écran Canal Plus)

Pour appuyer son propos, le FN a ainsi procédé à quelques retouches sur le cliché. Principale modification : le clocher de l'église a complètement été changé.

L'église dans le tract du FN (Copie d'écran Canal Plus) 

Ensuite, des signes français y ont également été ajoutés : La Poste, la gendarmerie, la mairie, et le drapeau tricolore.

 

Ce tract du FN n'est pas sans rappeler un autre élément de communication des jeunes du même parti qui, le 4 décembre dernier, avaient inauguré leur nouveau site internet avec une affiche au slogan "On est chez nous !"

Une jeune femme dont le visage était peint aux couleurs du drapeau français apparaissait en grand sur l'affiche. Sauf que, comme l'avait déjà relevé Mouloud Achour dans le Grand Journal du 6 décembre , il s'agissait d'une femme russe, vendant ses clichés sur le web.

Retrouvez l'explication de Mouloud Achour dans le Grand Journal du 7 février :