De: "jean-marie.lepen@frontnational.com", Objet: "Torture en Algérie"

Publié à 11h53, le 10 avril 2012 , Modifié à 13h24, le 10 avril 2012

De: "jean-marie.lepen@frontnational.com", Objet: "Torture en Algérie"
Le mail envoyé depuis l'adresse électronique de jean-Marie Le Pen (DR)

FAKE ET HACKING - Un faux email a été envoyé à plusieurs journalistes depuis l'adresse du président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, révèle le site du Figaro

Intitulé "Torture en Algérie, je dois la vérité aux Français", il invitait les journalistes à une conférence de presse mardi 10 avril, dans l'après-midi, et reconnaissant, dans le mail "avoir pratiqué 'la question' sur des Algériens prisonniers".

Le Front national a annoncé qu'il porterait plainte

  1. "Oui, j'ai torturé en Algérie"

    Sur lefigaro.fr

    Oui, j’ai torturé en Algérie pendant cette période noire que l’on a appelé la "bataille d’Alger" [...]

    Signé : Jean-Marie Le Pen

    Surprise, mardi 10 avril au matin, dans les boites mail de journalistes spécialisés sur le FN. Un message provenant de l'adresse mail du président d'honneur du Front national, en forme d'aveux et intitulé "Torture en Algérie, je dois la vérité aux Français", les invitaient à une conférence de presse sur le sujet. 

    Sauf que l'adresse mail de jean-Marie Le Pen a été piratée explique Le Figaro : 

    Truffé de fautes d’orthographe, celui-ci avait de quoi surprendre [...] 

    Il laissait entendre [...] que celui-ci reconnaissait avoir pratiqué la torture en Algérie. Ce que ce dernier a toujours nié.

    Dans le mail, l'usurpateur d'identié attribue à Jean-Marie Le Pen la volonté de "s’expliquer (aux Français) une fois pour toute au sujet des accusations d’avoir torturé pendant la guerre d’Algérie" : 

    Oui, j’ai torturé en Algérie pendant cette période noire que l’on a appelé la "bataille d’Alger".

    […] Nous avons tous pratiqué "la question" sur des Algériens prisonniers, avec des méthodes qui paraitraient aujourd’hui proches de celles que les nations barbares utilisaient, à d’autres époques […].

    Nous étions militaires et nous avions l’impunité, car l’armée avait obtenu du gouvernement socialiste les pouvoirs spéciaux, et ces méthodes étaient la politique de contre-insurrection au sein de l’armée française, en ce temps là.

    Le Front national a annoncé qu'il porterait plainte, affirme 20minutes.fr

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