Le multiplex politique du 9 novembre avec Claude Bartolone, Olivier Besancenot, Stéphane Le Foll et Bruno Le Maire

Publié à 18h00, le 09 novembre 2014 , Modifié à 21h40, le 09 novembre 2014

Le multiplex politique du 9 novembre avec Claude Bartolone, Olivier Besancenot, Stéphane Le Foll et Bruno Le Maire
Claude Bartolone, Olivier Besancenot, Stéphane Le Foll et Bruno Le Maire © Montage MaxPPP / Reuters

#MULTIPLEX - Au programme des interviews dominicales du 9 novembre, Claude Bartolone dans C politique, Olivier Besancenot dans BFM Politique, Stéphane Le Foll dans Tous politiques et Bruno Le Maire dans Le Grand jury.

Comme chaque dimanche, Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews politiques et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.

>> Claude Bartolone dans C Politique, sur France 5

 

#Fillon - Jouyet

Claude Bartolone est interrogé sur "l'affaire" Fillon - Jouyet, dans laquelle l'ancien Premier ministre aurait demandé à l'Élysée de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy. Pour le président de l'Assemblée nationale, cette affaire est surtout la preuve que l'Élysée ne fait aucune pression sur la justice. Il dit : 

On peut bien constater qu'avec le président Hollande il n'y a pas de Paul Bismuth à l'Élysée. […] C'est la démonstration qu'avec le président Hollande ce n'est plus le président Sarkozy à l'Élysée. 

#Audimat

Claude Bartolone défend mordicus l'action de François Hollande. Mieux, il réfute l'idée selon laquelle le président est rejeté par les Français. La preuve : les bonnes audiences du chef de l'État lors de son émission face aux Français jeudi 6 novembre sur TF1 et RTL. Il ajoute :

Si les Français l'avaient zappé, ils n'auraient pas regardé du début à la fin son émission. […] Nos compatriotes, tout en râlant, se rendent bien compte que ce qui est proposé par le président de la République peut permettre de construire l'avenir. 

#Du calme les patrons

Le président de l'Assemblée nationale est *un peu* énervé par l'attitude du Medef et de la CGPME qui souhaitent manifester contre la politique du gouvernement Valls. Une initiative pas vraiment du goût de Claude Bartolone qui parle d'une colère illégitime. Il ajoute :

Nous faire le coup de la souffrance des chefs d'entreprises ! Il y a de la souffrance générale dans le pays aujourd'hui et qu'ils ne viennent pas me comparer la situation d'un patron avec celles et ceux qui quelques fois, dès le 15 du mois, n'arrivent pas à imaginer comment ils vont vivre le reste du mois

>> Olivier Besancenot dans BFM Politique

 

#Jouyet = Nabilla

Olivier Besancenot est interrogé sur l'avenir de Jean-Pierre Jouyet. Peut-il rester secrétaire général de l'Élysée alors qu'il apparaît qu'il a menti ? Voici la réponse de la figure du NPA: 

L'avenir de monsieur Jouyet m'intéresse à peu près autant que celui de Nabilla

L'ancien candidat à la présidentielle profite de cette affaire pour dénoncer la manière dont se fait la politique aujourd'hui."Ça en dit long sur la classe politique telle qu'elle fonctionne. […] C'est la politique business. Cette affaire c'est simplement l'arbre qui cache la forêt. […] Tant qu'on pourra faire carrière en politique, on aura des carriéristes", dit Olivier Besancenot. 

 #Marchais style

Quand on l'interroge sur les violences lors des manifestations de samedi 8 novembre, Olivier Besancenot parle des violences policières. Il l'avait déjà fait le 3 novembre, accusant, photos à l'appui, les "policiers encagoulés qui se déguisent en casseurs". Ce dimanche 9 novembre, il dénonce "une nouvelle fois la répression policière".

Et alors que le journaliste le questionne à nouveau sur la violences de certains manifestants, la figure du NPA évoque Rémi Fraisse :

-          Olivier Besancenot : Moi je suis quelqu'un de concret. Je condamne les morts.


-          Thierry Arnaud : Tout le monde condamne les morts.


-          Olivier Besancenot : Je ne mets pas à pied d'égalité, pardon.


-          Thierry Arnaud : Ce n'est pas la question que je vous pose.


-          Olivier Besancenot : Ça sera ma réponse, ça se sera ma réponse, ça sera ma réponse. Ce que je condamne c'est la mort d'un jeune de 21 ans.

"Ca sera ma réponse." Une formule qui fait penser à celle de Georges Marchais : "Oui mais c'est ma réponse". 

>> Stéphane Le Foll dans Tous politiques France Inter / Le Parisien

#Je peux pas, y a Clasico

À droite, certains demandent la démission de Jean-Pierre Jouyet. À gauche, on rappelle que l'affaire concerne avant tout sur l'UMP et François Fillon.

D'ailleurs, le porte-parole du gouvernement ne semble pas trop s'inquiéter : 

Il n'y a pas de réunion de prévu à l'Élysée. Je regarderai le foot ce soir.   

On serait alors tenté de croire que, selon Stéphane Le Foll, il n'y a pas d'affaire Jouyet. D'ailleurs, à cinq reprises, le journaliste demande au porte-parole s'il y a "une affaire Jouyet". La réponse est à chaque fois la même : "Il n'y a pas de déjeuner secret."

Et Stéphane Le Foll de couper court à l'échange :

Vous pouvez me poser dix fois la question, je n'y répondrai pas.

>> Bruno Le Maire dans Le Grand jury RTL / Le Figaro / LCI

#Jouyet démission



C'est LE sujet du jour : le revirement de Jean-Pierre Jouyet qui, dimanche 9 novembre, a reconnu que François Fillon lui a parlé de Bygmalion et des pénalités pour la campagne de Nicolas Sarkozy. Candidat à la présidence de l'UMP, Bruno Le Maire ne voit qu'une finalité à cette affaire : la démission. Il dit :

Il y a une certitude, c'est que le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, qui est la première personnalité de la présidence de la République, a menti aux Français. […] Il n'a pas d'autre choix que de remettre sa démission du secrétariat général de l'Élysée

Bruno Le Maire en profite pour attaquer François Hollande. "Vous savez, il parait que Jean-Pierre Jouyet est le meilleur ami de François Hollande. Qui se ressemble s'assemble. Ils ont en commun un goût immodéré du mensonge", assène le candidat à la présidence de l'UMP. 

#Outsider

Bruno Le Maire veut, comme Nicolas Sarkozy et Hervé Mariton, succéder à Jean-François Copé à la présidence de l'UMP. Outsider face à l'ex-président, l'ancien ministre de l'Agriculture refuse de dire que sa victoire entraînerait la fin de la carrière politique de Nicolas Sarkozy. Il l'explique en parlant de lui-même à la troisième personne : 

Être battu par Bruno Le Maire, ce n'est pas déshonorant du tout. Battu par quelqu'un qui en veut, battu par quelqu'un qui est parti dès le 11 juin, c'est l'histoire de la fable du lièvre et de la tortue. Je suis parti très tôt, j'ai sillonné la France, je suis allé dans toutes les fédérations. Il n'y a aucun déshonneur à être battu par Bruno Le Maire. 

#Du boulot pour Bygmalion

Bruno Le Maire n'a pas vraiment envie qu'on change le nom de l'UMP. C'est pourtant ce qu'ambitionne de faire Nicolas Sarkozy s'il est élu à la présidence du parti de la rue Vaugirard. Pour Bruno Le Maire, Nicolas Sarkozy a donc envie de "saborder" l'UMP. 

Face à cette idée, le député de l'Eurer a un argument : qui c'est qui va payer ? Il explique, avec une grande ironie :

On va dépenser des dizaines de milliers, des centaines de milliers d'euros pour faire appel à une agence de communication - on peut peut-être demander à Bygmalion de faire une recherche sur le bon nom pour remplacer l'UMP. Jamais ! Sans moi ! La situation est trop grave. 

#Bayrou, non merci

La "droite décomplexée" version Copé a vécu : Bruno Le Maire veut faire de l 'UMP un parti de "droite assumée". Du coup, au niveau des alliances, cela entraîne quelques mises au point, comme celle-ci à destination de François Bayrou :

François Bayrou, je vous le laisse bien volontiers, bien volontiers. Je le laisse à qui veut, à qui veut ! François Bayrou qui a appelé à voter pour François Hollande et qui ensuite dit pis que pendre et qui finalement va se rapprocher de Manuel Valls. Qu'est-ce que c'est ces conceptions totalement ringardes de la vie politique ? 

Du rab sur le Lab

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