Le Parlement européen a décidé de lever l'immunité de Marine Le Pen, ce mardi 2 juillet, lors d'un vote en séance plénière, intervenu un peu avant 13h, ainsi que le lui avait recommandé sa commission des Affaires juridiques.
Cette décision ouvre la voie à une procédure judiciaire contre la présidente du Front national, pour ses propos assimilant les "prières de rue" des musulmans à une "occupation".
La présidente du FN, eurodéputée depuis 2004, avait déjà anticipé cette décision, en réitérant les propos qui lui valent des poursuites, lundi 1er juillet, sur LCI:
Oui, ça va arriver parce que je suis une dissidente.
Je ne le crains absolument pas.
Je m'en moque.
Élue depuis 2004 au Parlement européen, Marine Le Pen est poursuivie par le parquet de Lyon à la suite d'une plainte déposée après un discours, le 10 décembre 2010, où elle avait dénoncé "les prières de rue" de musulmans en qualifiant ces prières "d'occupation", sans "blindés" ni "soldats", mais d'"occupation tout de même".
Ce même 10 décembre, Marine Le Pen expliquait encore:
Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire.
"Il n'a même pas été possible d'obtenir un vote nominal", a regretté Bruno Gollnish, assurant que le vote du Parlement européen tenait "du Soviet Suprême".
(article en construction)