Le Parti travailliste britannique proteste contre l’interview de Marine Le Pen à la BBC le jour des commémorations de l’Armistice

Publié à 15h43, le 13 novembre 2016 , Modifié à 15h43, le 13 novembre 2016

Le Parti travailliste britannique proteste contre l’interview de Marine Le Pen à la BBC le jour des commémorations de l’Armistice
© Florence Cassisi / AFP

En ce 13 novembre, les Britanniques commémorent l’Armistice et rendent hommage aux soldats et civils morts pendant les deux guerres mondiales. C’est ce jour que la BBC a choisi pour diffuser une interview de la présidente du FN Marine Le Pen (enregistrée en France), dans l’émission politique vedette "Andrew Marr Show".

Cette interview, et surtout le timing, ont outré le Parti travailliste britannique (équivalent du PS français). Comme l’a repéré BuzzFeed , plusieurs députés, dont Angela Rayner et Tristram Hunt, ont tweeté leur désaccord avec ce choix du journaliste Andrew Marr.

"Pourquoi ne pas interviewer les vétérans qui ont combattu le fascisme et perdu tant de camarades ?", a fustigé Angela Rayner, quand Tristram Hunt a trouvé "grotesque" d’accorder une interview à Marine Le Pen le jour où l’on "commémore ceux qui ont donné leur vie pour combattre le fascisme".

Interviewé peu après sur la même chaîne de télévision, le leader du parti Jeremy Corbyn s’est joint à la manifestation organisée devant les locaux de la BBC.

Le passage de Marine Le Pen dans le Andrew Marr Show a aussi été critiqué par de nombreux internautes britanniques pour les mêmes raisons. "Certains sont offensés et choqués [...]. Je le comprends mais [...] Le Pen pourrait, sous certaines conditions, devenir la prochaine présidente de la France [...] et je ne pense pas que le meilleur hommage qu'on puisse rendre aux soldats tombés soit de ne pas analyser le prochain grand défi qui attend la sécurité du monde occidental", s'est justifié le présentateur, Andrew Marr.

Dans cette interview, Marine Le Pen a répété que l’élection de Donald Trump symbolisait "l'émergence d'un nouveau monde". "On souhaite qu'en France aussi, le peuple puisse renverser la table autour de laquelle les élites se partagent ce qui devrait revenir aux Français", a ajouté la cheffe frontiste en faisant un parallèle entre le non français au référendum sur la Constitution européenne en 2005 et le vote britannique pour un Brexit.

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