Le PS accuse "L'Émission politique" de France 2 "d'alimenter le petit jeu" de l'opposition Mélenchon-exécutif

Publié à 12h35, le 27 septembre 2017 , Modifié à 12h38, le 27 septembre 2017

Le PS accuse "L'Émission politique" de France 2 "d'alimenter le petit jeu" de l'opposition Mélenchon-exécutif
© AFP

Pour la rentrée de L'Émission politique, ce jeudi 28 septembre, France 2 a voulu marquer le coup. Son invité principal n'est autre que le Premier ministre Édouard Philippe et son contradicteur, pour la traditionnelle séquence de débat en face-à-face, sera Jean-Luc Mélenchon. Le tout constituant la promesse d'un échange tendu entre deux des acteurs de LA grande opposition médiatico-politique de ce début de quinquennat, entre l'exécutif et la France insoumise.

Et c'est justement ce que regrette le Parti socialiste. Dans un communiqué de presse publié ce mercredi, à la veille de l'émission, le PS proteste contre ce choix de Jean-Luc Mélenchon pour donner la contradiction à Édouard Philippe. Selon Solférino, France télévisions cède ainsi aux sirènes de cette confrontation auto-entretenue tant par Emmanuel Macron et le gouvernement que par Jean-Luc Mélenchon et ses troupes :

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Le Parti socialiste regrette ce choix qui participe à installer l’idée qu’il n’y aurait qu’une seule opposition dans le pays, une seule manière de s’opposer, une seule voix pour la porter. Nous refusons de réduire la vie démocratique à la perspective de ce face-à-face en vase clos.



Il est temps de cesser d’alimenter ce petit jeu d’une majorité qui choisit son opposition et d’une opposition qui se rêve unique et solitaire.

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Et le PS d'ajouter, décomplexé de la référence historique :

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Car ce duel ne promet qu’un objectif, instaurer un Yalta politique pour liquider les autres forces politiques.

 

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Entre les lignes, on sent aussi que le Parti socialiste aurait BEAUCOUP aimé avoir un représentant en prime time pour débattre avec le Premier ministre. Mais depuis les 6,3% de Benoît Hamon à la présidentielle et le maintien d'une petite trentaine de ses députés, dont certains se veulent parfois "constructifs" avec l'exécutif, le parti au poing et à la rose ne fait plus franchement figure d'opposant majeur à Emmanuel Macron...

Le communiqué se conclut par une dernière attaque : "Les audiences devraient y gagner ce que la qualité du débat démocratique y perdra." Ce texte fait donc d'une pierre trois coups et permet de taper sur tout le monde à peu de frais : le gouvernement en se posant en adversaire, Jean-Luc Mélenchon en minimisant son statut d'opposant n°1, mais aussi les médias qui feraient de la politique-spectacle. Tout bénef'.

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