¡ NO COMPRARÁN ! - C'est François Mitterrand qui l'y avait amené. Mais après 37 années passés au 10, rue de Solférino, le Parti socialiste met son siège en vente. Cette "décision de principe" historique a été prise en bureau politique mardi 19 septembre et annoncée par le trésorier national du PS, Jean-François Debat. Mais si le parti au poing et à la rose veut déménager pour des raisons tant financières (la perte de financements publics à la suite de la déroute aux législatives) que symboliques (la volonté de "refonder [son] action ailleurs"), il n'est pas pour autant prêt à transmettre son patrimoine n'importe comment. Et surtout pas à n'importe qui.
Jean-François Debat a ainsi tenu à préciser que la "convention de vente" des lieux, estimés à plus de 50 millions d'euros selon Le Parisien au mois de juillet, inclurait "la possibilité de ne pas choisir l'offre la plus avantageuse économiquement". Notamment "si l'acquéreur ne répondait pas aux valeurs, à l'éthique du PS", selon la retranscription de ses propos par le Parti :
.@JFDebat Nous incluerons ds la convention de vente la possibilité de ne pas choisir l'offre la + avantage économiquement #DirectPS 1/2
— Parti socialiste (@partisocialiste) 19 septembre 2017
.@JFDebat , si l'acquéreur ne répondait pas aux valeurs, à l'éthique du PS. #DirectPS 2/2
— Parti socialiste (@partisocialiste) 19 septembre 2017
Autrement dit, y'a pas que l'argent dans la vie, les valeurs ça compte aussi. Et Jean-François Debat d'ajouter, d'après une journaliste du Figaro, qu'un éventuel dossier déposé par le Front national ne serait par exemple pas retenu :
"Si Le FN souhaiterait acheter ici je dirais non" dit @JFDebat#PS#Solferino
— Mathilde Siraud (@Mathilde_Sd) 19 septembre 2017
Voilà que le "cordon sanitaire" autour du FN s'élargit à l'immobilier.