Il est de retour. Dix ans après avoir tué Marie Trintignant, à Vilnius, Bertrand Cantat, l’ancien chanteur de Noir Désir, sort, ce lundi 30 septembre, le premier extrait de son nouvel album, disponible en téléchargement avant d’être dans les bacs.
Un retour musical de celui qui a été condamné à huit ans de prison et qui a été libéré en 2007 défendu ce lundi par Aurélie Filippetti. Sur BFM TV, la ministre de la Culture et de la communication a rappelé qu’il avait "purgé sa peine" et que ses détracteurs n’étaient pas "obligés d’écouter son disque" :
Il a purgé sa peine et bien entendu il a commis un geste gravissime et nous pensons tous en cet instant à Marie Trintignant à sa famille.
En même temps, il a purgé sa peine. C’est le principe du droit pénal on souhaite et on le défend pout tout un chacun donc il faut aussi le défendre pour Bertrand Cantat. Après, l’avantage de l’artiste, de la Culture c’est que personne n’est obligé d’écouter son disque ou d’aller voir ses concerts.
Mais les réactions politiques ne sont pas toutes aussi clémentes envers le rocker.
Dans un tweet publié ce lundi matin, le député UDI Rudy Salles, adjoint au maire de Nice, Christian Estrosi, demande aux journalistes de ne pas promouvoir le nouveau projet de Bertrand Cantat, qu’il ne nomme pas mais appelle "l’assassin de Marie Trintignant".
A gauche, la première à dégainer a été la députée socialiste Anne-Yvonne Le Dain, qui salue ironiquement la promo réussie du chanteur au vu de son passé.
[Mise à jour, midi] "Je retire et regrette le mot assassinat", a ensuite tweeté l'élue de l'Hérault en ajoutant que son tweet "n'évoquait que la considérable couverture médiatique de sa promo".