Le spectacle des questions au gouvernement du 11 février

Publié à 14h58, le 11 février 2014 , Modifié à 16h01, le 11 février 2014

Le spectacle des questions au gouvernement du 11 février
(Maxppp)

#QAG - Les députés se retrouvent ce mardi 11 février pour la traditionnelle séance de questions d'actualité au gouvernement. Les parlementaires vont interroger pendant une heure l'exécutif, alors que le chef de l'Etat est en voyage officiel avec certains ministres aux Etats-Unis. 

Dans le reste de l'actualité, la Cour des comptes est pessimiste sur les objectifs de déficit et les syndicats de taxis réfléchissent à de nouvelles actions. Par ailleurs, la relation est tendue entre Pierre Gattaz et Jean-Marc Ayrault sur le pacte de responsabilité. 

Le Lab vous propose ses morceaux choisis de cette séance. 

#CANNABIS

Pour Bernard Debré, les parlementaires qui souhaitent débattre sur la légalisation, ou la dépénalisation du cannabis "ont franchi une limite". "C'est une drogue", martèle le député de Paris. 

Votre politique contre les drogues est désastreuse. Vous vouliez installer une salle de shoot à Paris. Vincent Peillon s'était prononcé en faveur de la légalisation du cannabis". 

Réponse de Marisol Touraine : "Votre question est indécente, vous provoquez des rumeurs, des débats là où il n'y en a pas. Personne au gouvernement ne propose de légaliser le cannabis", a-t-elle assuré déclenchant la colère des élus de l'UMP.

Le cannabis est une drogue, une drogue contre laquelle il faut lutter. 

Une question qui fait ironiser Olivier Veran, député socialiste : 

#JOUTE VERBALE

Les QAG, c'est l'occasion d'une joute verbale entre les députés et le gouvernement. A ce petit jeu, Bernard Cazeneuve s'est montré particulièrement offensif ce mardi à l'égard de Bernard Perrut, député UMP, qui l'interrogeait sur la dépense publique. 

Monsieur le député, merci beaucoup pour cette question emblématique de ce que la mauvaise foi peut produire de chimiquement plus pur. On peut difficillement faire mieux dans la manipulation du bobard assumé. 

Sur le fond, Bernard Cazeneuve attaque la droite sur son bilan : 

Vous avez été au pouvoir pendant dix ans, et vous nous avez laissé une situation avec la dette qui a explosée. Les déficits n'ont jamais été inférieurs à 5% pendant le précédent quinquennat, jamais vous n'avez été en situation de réduire la dépense publique qui, lorsque vous étiez en situation de responsabilité, a augmentée de 170 milliards. En 2012, vous avez prélevé sur les Français 20 milliards d'euros en mettant fin à l'indexation du barême de l'impôt sur le revenu, en mattraquant les veuves et les personnes âgées. En 2012, madame Pécresse en a ajouté 13 milliards ... ce qui vous qualifie pour parler de matraquage fiscal. 

La Cour des comptes se montre plutôt pessimiste dans son rapport public annuel publié ce mardi, sur la possibilité que la France parvienne sans douleur à réduire son déficit à 3% du produit intérieur brut, et propose des millions d'euros d'économie en rationalisant la gestion publique.

Les résultats d'un rapport publié par Le Monde, tendu à l'Assemblée par Christian Jacob, patron des députés UMP. 

#CANCER 

"Stop aux cancers des enfants". C'est l'intitulé du badge porté par NKM ce mardi 11 février aux QAG. La candidate UMP à la mairie de Paris arbore au revers de sa veste ce visuel de l'association "Eva pour la vie", association d'aide aux enfants victimes de cancer. 

<img src="http://i.imgur.com/CbGDSHA.png" alt="" width="500" />

<img src="http://i.imgur.com/BY7fhvW.png" alt="" width="500" />

#DJENDEUR

Dimanche, Jean-François Copé a brandi un livre qu'il a présenté comme "recommandé aux enseignants" pour les classes primaires et qu'il s'intitule "Tous à poil", se demandant s'il fallait "en sourire".

Par l'intermédiaire du député UMP Guy Geoffroy, la question revient à l'Assemblée nationale. Il demande au gouvernement d'être clair sur le sujet et estime que :

L'Education nationale est envahie par la confusion du genre. 

"Jamais l'Education nationale n'a recommandé cet ouvrage (...) la théorie du genre n'existe pas", a répondu Vincent Peillon, qui met en garde la droite sur "la démagogie, pire ennemi de la démocratie". 

La théorie du genre n'entrera jamais à l'école, elle n'existe pas.

Plus tard, la députée UMP Valérie Lacroute a cité des parents d'élèves. "Nos enfants ne sont pas des cobayes", "Peillon range ton brouillon" a-t-elle lancé. 

Une question qui amuse le député écologiste Denis Baupin ...

... et qui inquiète une élue socialiste : 

La liste des intervenants : 

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