#QAG - Après un conseil des ministres lors duquel le président de la République a voulu clore la polémique sur les Roms, les ministres retrouvent les députés pour la séance de Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Le Lab vous propose ses morceaux choisis de cette séance du 2 octobre.
# Le Premier ministre répond à nouveau sur les Roms
La veille, Jean-Marc Ayrault avait pris la parole pendant cinq minute pour rappeler la ligne du gouvernement sur les Roms. Rebelote ce mercredi 2 octobre, alors que Manuel Valls est interrogé sur ses propos par Gérald Darmanin, député UMP.
Réponse du Premier ministre :
Je fais toute confiance à mon ministre de l'Intérieur.
Et, comme il l'a fait mardi 1er octobre, Jean-Marc Ayrault a de nouveau porté le message du président de la République : "humanité et fermeté" sur la question des Roms.
Le Premier ministre a évoqué le conseil des ministres du jour, expliquant que "des désaccords ont été exprimés publiquement entre ministres" et que "le chef de l'Etat a tenu à faire une mise au point"
Désormais, les ministres doivent jouer collectif. C'est la ligne qu'il a défendu devant les parlementaires.
La politique du gouvernement c'est la politique de tout le gouvernement.
(...)
Le président de la République a aussi tenu à préciser le comportement et la méthode. La collégialité, la solidarité, et ça a l'air de vous manquer ... la responsabilité.
(...)
Un gouvernement c'est des personnalités. Ce n'est pas une addition d'individualités, c'est une équipe. Voilà le comportement auquel chacun a été rappelé.
Le député UMP Lionnel Luca préfère lui plaisanter sur le sujet :
De son côté, Catherine Vautrin, élue UMP, estime que Jean-Marc Ayrault est "totalement dépassé" parce qu'il lit des fiches pour rapporter la parole du président de la République.
Même son de cloche pour le député UMP Olivier Carré.
En revanche le député écologiste Sergio Coronado juge "très bon" le locataire de Matignon dans sa réponse :
#La réponse de Jean-Marc Ayrault agite l'opposition
Quand le Premier ministre prend la parole pour répondre sur les Roms, les députés UMP montrent leur mécontentement. Gérald Darmanin interrogeait Manuel Valls sur le sujet, mais c'est le gouvernement qui choisi qui prend le micro pour répondre.
Résultat, comme la veille, c'est Jean-Marc Ayrault qui a fait la mise au point sur les Roms. Ce qui fait dire à Alain Gest, parlementaire UMP, que Manuel Valls est "muselé" :
Son collègue Jean-Jacques Guillet considère lui que Manuel Valls est "interdit de parole", par Jean-Marc Ayrault :
Ce qui provoque l'ironie du député socialiste Michel Menard, qui s'étonne qu'habituellement les députés de droite s'indignent pour la raison inverse. De fait, régulièrement, la droite a interrogé Jean-Marc Ayrault et a manifesté sa colère de voir que c'était un autre ministre qui allait au micro.
# Orienté le Conseil national d'éthique ? "Faites confiance à nos élites", assure Dominique Bertinotti
Le député UMP Philippe Gosselin a dénoncé, interrogeant Christiane Taubira, la nomination de 22 nouveaux membres, parmi lesquels l'avocat Jean-Pierre Mignard, au Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE).
Il accuse le gouvernement de vouloir construire un CCNE à sa botte, alors qu'il doit rendre un avis sur la PMA pour le printemps.
Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la famille l'accuse de mépriser les 22 membres nouvellement nommés :
Quel mépris vous avez pour tous ces intellectuels, ces scientifiques. C'est une insulte à l'intelligence de ces hommes et femmes.
Vous voulez un débat de qualité ? Ce sont des hommes et des femmes de qualité qui ont été nommés.
La ministre assure que la pluralité des avis pourra s'exprimer et demande à la droite de faire confiance "à nos élites" :
Des opinions diverses, contrastés, vont pouvoir s'exprimer.
Vous doutez de nos élites, nous leur faisons confiance.
C'est une autre conception de la démocratie que la votre.
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# Silence dans l'Assemblée !
Ce mercredi 2 octobre, les députés sont agités. Pendant les dix premières minutes des questions au gouvernement, Claude Bartolone est obligé de demander à plusieurs reprises le silence.
A telle point que Lucette Lousteau, députée socialiste, s'en bouche les oreilles, pendant une question de son collègue Michel Liebgott.
Répondant au député socialiste, Jean-Marc Ayrault appelle d'ailleurs les parlementaires d'opposition à "arrêter de hurler".
J'aurai aimé qu'au lieu de hurler, la droite ici responsable ait dans le passé été à la hauteur de ses responsabiliés.