"Rien n'interdit à un syndicat de prendre position à l'occasion d'une échéance" : vertement critiqué par Nicolas Sarkozy pour avoir appelé à voter contre lui, le syndicat de la magistrature lui répond.
Cap ou pas cap de nous poursuivre ?
"Rien n'interdit à un syndicat de prendre position à l'occasion d'une échéance qui, de fait, est lourde d'enjeux pour les principes et les intérêts qu'il défend.
Ou alors, nous vous remercions de faire engager à notre encontre les poursuites qui s'imposent"
Même pas cap.
Matthieu Bonduelle, le président du syndicat de la magistrature, qui se voit vertement reprocher, depuis plusieurs jours, la diffusion d'un communiqué de presse dans lequel l'association professionnelle, classée à gauche, appelait à voter contre Nicolas Sarkozy, répond à Nicolas Sarkozy, ce mercredi 2 mai.
Voici quelques extraits de ce courrier :
Nous sommes conséquents : cela fait dix ans que nous dénonçons la particulière nocivité de votre politique pour la justice et les libertés dans ce pays.
Nous n'avons pas l'habitude d'avancer masqués, nous avions déjà appelé à voter contre vous en 2007 (alors que Nicolas Sarkozy avait été précédemment ministre de l'Intérieur, ndlr).
Nous avons davantage encore de raisons de le faire en 2012, votre bilan s'étant considérablement alourdi.