Contre-proposition au plan Valls : le week-end de Pâques d'un groupe de députés PS "penchés sur leurs fichiers Excel"

Publié à 10h29, le 22 avril 2014 , Modifié à 11h03, le 22 avril 2014

Contre-proposition au plan Valls : le week-end de Pâques d'un groupe de députés PS "penchés sur leurs fichiers Excel"
Karine Berger et Valérie Rabault à l'Assemblée © Maxppp

BÊTES DE TRAVAIL - Qu'on se le dise, les députés socialistes de la commission des Finances ont travaillé "tout le week-end de Pâques" sur des scénarios alternatifs au plan d'économies annoncé la semaine précédente par Manuel Valls. Une contre-proposition préparée sous la houlette de la députée Karine Berger et présentée au Premier ministre ce 22 avril à l'occasion d'un entretien avec Bruno Le Roux, déjà prévu à l'agenda du chef du gouvernement. Une délégation de députés PS, dont la nouvelle rapporteure du Budget à l'Assemblée Valérie Rabault, se joindront à la présentation.

Les deux femmes ont fait savoir dans les médias à quel point le groupe de députés avait travaillé dur et dans l'urgence. Ainsi de Valérie Rabault ce mardi sur France Info :

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Il y a un certain nombre de députés qui, ce week-end, se sont penchés sur leurs fichiers Excel pour arriver à voir comment on pouvait faire en sorte de faire ces 50 milliards tout en n’abimant pas le pouvoir d’achat des personnes qui gagnent le moins.

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Même type de présentation de la part de Karine Berger dans Le Parisien de ce mardi :

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Nous prenons le Premier ministre au mot quand il dit qu'il souhaite travailler avec les députés. S'il n'avait pas tendu cette main, nous n'aurions pas passé notre week-end de Pâques à travailler. Je pense que Manuel Valls aura à coeur de répondre aux demandes des députés.

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Le mercredi 16 avril, Manuel Valls a présenté sa recette pour trouver 50 milliards d'économies, annonçant ainsi le gel des prestations sociales et le gel du point d'indice des fonctionnaires. Dans les scénarios proposés par ces députés PS de la commission des Finances, et dévoilés par Le Monde , les solutions visent à éviter ces gels tout en obtenant les mêmes économies. Le groupe veut ainsi éviter de toucher "au pouvoir d'achat des Français [qui] a déjà été touché par les efforts budgétaires : il n'est pas possible de demander plus". 

L'un des scénarios propose par exemple de dégager des économies en n'appliquant le pacte de responsabilité pour les grandes groupes qu'en 2016, partant du principe que ces entreprises bénéficient déjà de réductions de charges avec le CICE et la suppression de la contribution sociale de solidarité sur les sociétés (C3S). Les très petites, petites et moyennes entreprises bénéficieraient en revanche du pacte dès 2015.

Manuel Valls reçoit ce 22 avril à 15h Karine Berger et une délégation de députés socialistes porteurs du projet pour voir si un compromis est possible :

 

L'Assemblée nationale doit se prononcer le 29 avril sur le programme de stabilité budgétaire.

Du rab sur le Lab

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