Publié à 18h01, le 10 décembre 2017 , Modifié à 10h50, le 26 décembre 2017

Présidence LR : le parti échoue à un cheveu de la barre des 100.000 votants

© BERTRAND LANGLOIS / AFP

Le parti Les Républicains compte 234.098 adhérents à jour de cotisations, soit autant d'électeurs potentiels. Dimanche 10 décembre, on vote chez LR pour élire le président du parti entre  Florence Portelli, Maël de Calan et Laurent Wauquiez. Et c'est Laurent Wauquiez qui a gagné la partie, avec 74,64% des voix.

Au final, à 20h, Anne Levade, présidente de la Haute autorité, a annoncé les chiffres de cette élection. Et la participation s'élève à 99.597 votants, soit plus de 42% des inscrits.

De leur côté, Florence Portelli recueille 16,11% des voix et Maël de Calan à peine 9,25%.

A 17h, la Haute autorité du parti a annoncé 87.213 votants, soit 37% de participation. Plusieurs cadres du parti, dont la députée Valérie Boyer, s'en étaient alors félicités.

Et si, finalement, cette élection n'était pas l'échec annoncé, au vu du nombre de votants ? Le 5 décembre dernier , Florence Portelli misait sur une mobilisation autour de 100.000 personnes, arguant qu'en dessous, "ce serait un échec". Maël de Calan, lui, espérait il y a quelques jours "une participation de l’ordre de 80.000, 90.000" votants.

Dans l'entourage du favori, on jouait la prudence. Geoffroy Didier, directeur de campagne de Laurent Wauquiez, prévenait dans les colonnes du Monde : "Si l’on arrive à la moitié du chiffre de 2014, ce sera vraiment bien. Mais nous imaginons plutôt 50.000 participants." Une barre placée si bas qu'il serait très peu probable qu'elle ne soit pas atteinte.

Pour rappel, en 2014, Nicolas Sarkozy s'était fait élire avec plus de 155.000 votants. Le duel Copé-Fillon en 2012 avait quant à lui mobilisé 176.608 personnes.

"50.000 participants", voilà qui est donc dépassé à 17h ce dimanche. Mais alors, le futur président de LR aura-t-il moins de légitimité que ses prédécesseurs ? Pas nécessairement. Déjà, des 234.098 adhérents de LR, seul 120.000 seraient réellement actifs, aux dires du président (LR) du Sénat Gérard Larcher. Ce dernier misait d'ailleurs sur 60.000 votants.

Mais surtout, le contexte entre l'élection d'aujourd'hui et les précédentes au sein de l'UMP a bien changé. En 2014, Nicolas Sarkozy revient en champion de la droite avec pour objectif la présidentielle de 2017, que l'on disait imperdable pour la droite. En 2012, Jean-François Copé est élu dans la tourmente après la défaite de Nicolas Sarkozy face à François Hollande. Les adhérents n'avaient pas voté pour leur président depuis 2004. En 2017, la droite est décimée depuis le crash de François Fillon, l'élection d'Emmanuel Macron et les législatives qui ont suivies. Laurent Wauquiez est le seul ténor à être entré en lice, les Valérie Pécresse et autres Xavier Bertrand ayant passé leur tour. Et le parti est déchiré entre les Macron-compatibles et les autres. Difficile dans ce contexte d'obtenir la même dynamique.

Ce dimanche 10 décembre, les adhérents LR ont jusqu'à 20h pour élire leur président.

[EDIT 20h15] Ajout des résultats définitifs