Invité sur TF1 pour la première fois en tant que président de l'UMP, Jean-François Copé a été interrogé sur le projet de loi du gouvernement sur le mariage des couples de personnes de même sexe.
Comme il a déjà eu l'occasion de le dire, le maire de Meaux est farouchement opposé à ce projet. Au point d'envisager une grande manifestation pour s'y opposer.
Et quand il évoque ce projet de loi au 20 heures, Jean-François Copé est surveillé par un conseiller de Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, qui s'indigne de ses approximations :
MENSONGE de @jf_cope en direct sur #TF1. Les mentions de père et mère ne disparaissent AUCUNEMENT. Faute de démenti en direct, Merci de RT.
—Maxime Bryner (@MaximeBryner) Novembre 20, 2012
@jf_cope FAUX je vous invite à relire les déclarations du gvt. Mensonge en direct. Honteux
—Maxime Bryner (@MaximeBryner) Novembre 20, 2012
Maxime Bryner, conseiller presse de la ministre, a-t-il raison dans son SAV du projet de loi socialiste ? Qu'a dit Jean-François Copé sur TF1 ?
C'est un projet qui est en train de fracturer la cohésion de la société française, derrière c'est la question de la parentalité, on veut supprimer dans ce projet la référence au père et à la mère, pour mettre parent A et parent B, c'est une mise à néant du code de la famille.
Jean-François Copé dit-il vrai sur ce point ?
Non. Il avait déjà commis cette approximation et s'était fait épingler par les décodeurs du Monde.fr, lors de son passage dans Tous politique, émission diffusée sur France Inter.
Comme l'expliquait Samuel Laurent, "cette formule de "parent 1 parent 2" ou "parent A parent B" qui viendrait remplacer les termes "père et mère" dans la loi est souvent réutilisée par les opposants au mariage homosexuel pour la force de l'image qu'elle véhicule. Elle n'a pourtant aucune réalité concrète."
En effet, dans l'avant-projet de loi qui avait été révélé par l'hebdomadaire La Vie, les mots de "père et mère" sont remplacés par le mot "parents". Mais à aucun moment n'apparaît l'idée d'un "parent A et parent B".
Revoir l'interview de Jean-François Copé :