Les camps Hamon et Montebourg moquent les soutiens pléthoriques de Manuel Valls

Publié à 06h53, le 10 janvier 2017 , Modifié à 07h39, le 10 janvier 2017

Les camps Hamon et Montebourg moquent les soutiens pléthoriques de Manuel Valls
Manuel Valls en meeting à Liévin. © DENIS CHARLET / AFP

Avoir beaucoup de soutiens, c'est très très bien, mais ça ne sert pas forcément à grand-chose pour remporter une élection. Afficher une myriade de partisans, poids lourds et moins lourds de la gauche, n’est donc pas synonyme de victoire à une primaire. Nicolas Sarkozy, qui bénéficiait d’un nombre important de soutiens parmi les élus de droite, en sait quelque chose. Et les adversaires de Manuel Valls pour la primaire de la Belle Alliance Populaire veulent s’appuyer sur cette expérience pour minimiser l'appui de nombreux ministres à leur ancien chef du gouvernement.

Ainsi les camps Montebourg et Hamon moquent les soutiens pléthoriques de Manuel Valls. Le directeur de campagne d’Arnaud Montebourg, François Kalfon, lance ce mardi 10 janvier dans les colonnes du Figaro :

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La campagne de name-dropping, c’est bien mais totalement old-fashion. Quelle est la valeur ajoutée ? (…) Valls fait fausse route, il est dépendant d’une légitimité extérieure.

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Un angle d’attaque pilonné par le camp du chantre du made in France. Son porte-parole Yann Galut ne dit pas autre chose quand il affirme que "tout le monde sait qu’il ne rassemblera pas", quand bien même il bénéficie de tous les soutiens du monde. Et de poursuivre dans la même veine :

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Avoir des ministres derrière soi n’est pas forcément un atout, et je le lis comme des choix personnels de responsables à l’égard de leur ancien chef.

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Anonyme cette fois, le témoignage d’un candidat à ce scrutin organisé par le PS toujours dans Le Figaro est sans appel :

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Je ne suis pas sûr que reconstituer son gouvernement dans son comité de soutien soit la meilleure des choses à faire pour porter une candidature qu’il prétend ‘inventive’.

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Chez Benoît Hamon, on voit les choses de la même manière. Une façon de se rassurer et de croire que rien n’est réellement joué. "Le candidat se cherche une légitimité parce que sa campagne ne prend pas", tance le député PS frondeur Pascal Cherki. Qui ajoute :

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On ne fait pas la campagne comme un album Panini, même si j’aime bien le foot !

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Pour lui, ces affichages ministériels en faveur de Manuel Valls "n’ont aucun effet sur les électeurs". "Sauf peut-être Jean-Yves Le Drian sur les Bretons", raille-t-il encore.

 

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