"La jonction des courbes avec Sarkozy sur la période récente est nette" : l'un des décryptages les plus aboutis des vagues de sondages est à lire dans une passionnante note, publiée sur le blog Ceteris Paribus.
La méthode Nate Silver appliquée à la campagne française
Sur ceteris-paribus.blogspot.fr
Sur la note du blog Ceteris Paribus (locution latine signifiant "toutes choses étant égales par ailleurs"), consacrée aux sondages, on peut lire :
La polémique de la semaine sur le "creusement des courbes" d'intentions de vote de premier tour entre Hollande et Sarkozy l'illustre bien : faute de disposer d'outils adéquats, le commentaire médiatique s'est enferré dans une logique binaire (croisement ou pas) qui n'aura réussi qu'à embrouiller le public et à renforcer la suspicion à l'égard des sondages.
Je pense qu'il est possible de faire mieux, grâce à des méthodes quantitatives (relativement) simples.
En s'inspirant de ce qui se fait aux Etats-Unis, notamment le blog de Nate Silver sur le New York Times, l'auteur du blog propose trois graphiques, agrégeant l'ensemble des données des différents instituts de sondage.
Son verdict ? Seul sur le 3e graphique, pour lequel "on choisit des paramètres plus agressifs, par exemple en ne considérant que les sondages réalisés au cours des 7 derniers jours (depuis le début de l'année 2012)", les courbes de Nicolas Sarkozy et François Hollande se croisent.