132 jours de séances, 1195 heures de débats. Les députés n'avaient pas autant travaillé depuis 2010. Lorsque Le Parisien les interroge (article payant) sur leur état d'esprit, certains se laissent donc aller à quelques confidences sur leur baisse de moral.
Ainsi, le député socialiste Razzy Hammadi confie en avoir gros sur la patate :
Ça a été passionnant, mais physiquement éreintant. J'ai été rapporteur d'une loi, j'ai reçu 1800 personnes à ma permanence, mais je n'ai plus de week-end et je n'ai pas vu ma mère depuis six mois...
Nous, politiques, sommes prêts à de gros sacrifices mais nos proches n'ont pas forcément choisi ça.
Son collègue Eduardo Rihan-Cypel tempère :
Bien sûr qu'on a besoin de recharger les batteries, mais il y a des Français qui sont beaucoup plus à plaindre que nous.
Et encore, les deux députés précédemment cités appartiennent à la majorité, votent les lois et emportent souvent des batailles. Ce n'est pas le cas de leur collègue de l'UMP Marie-Christine Dalloz, pourtant élue députée la plus assidue par le magazine L'Expansion. Laquelle confie un certain abattement :
Je ressens un grand sentiment d'inutilité, je pense avoir eu les bons arguments, mais sans avoir été entendue.
La session extraordinaire de l'Assemblée s'est achevée ce vendredi 26 juillet. Bonnes vacances à eux.