On raconte que la politique n'intéresse plus personne, que les grands partis sont dépassés. Pourtant, plus d'un français sur deux entend voter pour Nicolas Sarkozy ou pour François Hollande, note Olivier Duhamel.
Enfin une bonne nouvelle !
On le dit isolé, contesté, rejeté. On le donne perdant. A cause de lui, à cause de la crise, à cause de son bilan. Et pourtant, aucun candidat sérieux ne rivalise avec lui dans la droite. Et pourtant, la dernière enquête d'intentions de vote, celle de l'IFOP publiée par le JDD, le crédite de 24%. Deux points gagnés en un mois.
On le dit flou et mou. On le donne dégringolant. A cause de son absence de projet et de son absence de caractère. Et pourtant, aucun candidat sérieux ne rivalise avec lui au sein de la gauche. Et pourtant, la même enquête l'IFOP publiée pour le JDD, le crédite de 28%. Un demi-point gagné en un mois. Et 54% au second, deux points de perdus, mais toujours une large avance.
On dit la politique en crise, les élites décriées, les grands partis de gouvernement désertés. Et pourtant, les intentions de vote cumulées pour Sarkozy et Hollande montrent que plus d'un Français sur deux entendent voter pour l'un ou l'autre au premier tour. On en était très loin en 1995 ou en 2002.
A confirmer, certes. Auquel cas, ce serait une bonne nouvelle pour la Ve République.
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