Publié à 17h17, le 11 décembre 2013 , Modifié à 17h26, le 11 décembre 2013

Les meilleurs élèves en terme d'égalité femmes-hommes ne sont pas les femmes ministres

Mesdames, faites un effort. Invitée de l'émission Les Maternelles sur France 5 le 9 décembre, Najat Valaud-Belkacem a expliqué que les femmes ministres n'étaient pas forcément les plus assidues en terme de formation à l'égalité entre les sexes, bien au contraire.

Interrogée sur les "bons élèves", la ministre des Droits des femmes a tout d'abord désigné Michel Sapin, son collègue chargé du Travail :

Ca se passe très bien avec Michel Sapin par exemple.

C’est d’ailleurs avec lui qu’on a fait les choses les plus importantes de ces derniers mois. On a fait tomber pour la première fois en France des sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale.

Quelques 400 entreprises ont en effet été mises en demeure pour non respect de l'égalité professionnelle entre salariés et salariées. Quatre ont été sanctionnées financièrement.

Lorsqu'on lui demande de désigner les mauvais élèves, la ministre se montre moins directe et concède d'ailleurs : "vous me connaissez, ce sera difficile de m'arracher des choses !"

Mais sans donner de noms, Najat Vallaud-Belkacem passe tout de même un message à ses collègues femmes du gouvernement :

A première vue on pourrait se dire qu’on est forcément plus aidé par les femmes (...).

Je ne veux mettre personne en cause en particulier mais ce que j’ai pu découvrir c’est que les femmes ministres, pensant connaitre naturellement le sujet, étaient moins promptes à faire des efforts et à écouter ce qu’on avait à leur dire et à leur apprendre pendant les séminaires de formation sur l’égalité hommes/femmes, que ne l’étaient les hommes ministres.

Sans donner de nom, je vous dis que les plus aidants ne sont pas forcément là où on l’imagine.

Sans citer d'affaire, Najat Vallaud-Belkacem en profite ici pour ne pas alimenter des critiques qui ont pu être adressées à des hommes de son gouvernement.

Des attaques avaient en effet été faites à l'encontre de Stéphane Le Foll en octobre 2012. Ce dernier avait été accusé de sexisme après avoir expliqué dans une interview qu'il avait promu beaucoup de femmes dans son ministère "bien que les dossiers soient très techniques".

La ministre était alors déjà venue à son secours en se disant "sidérée" par ces attaques. Elle avait assuré qu'il était "l'un des ministres qui s'est le plus investi dans le travail collectif pour l'égalité des sexes et la parité au sein du gouvernement."