Jusqu’ici, tout va bien et Alain Juppé est toujours membre de Les Républicains. Et qui plus est soutien public de Maël de Calan pour la présidence de LR face à Laurent Wauquiez et Florence Portelli les 10 et 17 décembre. Mais l'important n'est pas la chute, c'est l'atterrissage. Et l’élection prévisible de Laurent Wauquiez pourrait entraîner le départ de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
Car le maire de Bordeaux a fixé, dès août, deux "lignes rouges" aux Républicains : le "conservatisme" de Sens commun et le flirt avec le Front national. Candidate autoproclamée des militants, Florence Portelli contre-attaque contre Alain Juppé ce mercredi 6 décembre dans Le Figaro, à quatre jours du premier tour du scrutin. Et l’ex porte-parole de François Fillon pendant la campagne présidentielle de fixer à son tour des "lignes rouges" à Alain Juppé :
"Je lui pose, moi aussi, deux lignes rouges qu’il devrait plutôt se garder de transgresser : ne pas tirer contre son propre camp et arrêter ses appels du pied permanents à Emmanuel Macron.
"
Florence Portelli fait référence ici aux critiques régulièrement émises par le maire de Bordeaux contre, notamment, Laurent Wauquiez, et son appel à "un grand mouvement central" en vue des européennes de 2019. Et pourquoi pas avec la majorité européiste d’Emmanuel Macron. "Il a même évoqué des listes communes aux européennes. C’est hallucinant", fustige la maire de Taverny, rejointe sur cette ligne par le juppéiste Maël de Calan, mal à l’aise avec cette proposition de son mentor.