En marge de la guerre des chefs, l'élection pour la présidence de l'UMP fait l'objet de nombreuses critiques de la part des "petits" candidats.
Difficulté à réunir les parrainages, procédure "vieillotte", organisation du scrutin à géométrie variable, commission de contrôle contestable ... Le Lab fait le tour des doléances.
"Procédure un peu vieillotte"
Outre François Fillon et Jean-François Copé, ils sont pour le moment cinq à prétendre au poste de président de l'UMP lors du congrès de novembre : Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, le trésorier de l'UMP Dominique Dord et les deux "anonymes" Philippe Herlin et Dominique Hamdad-Vitré.
Et ceux que l'on considère comme des "petits candidats" ont beaucoup à redire sur les modalités de l'élection.
- > Le système de parrainages
8.000 parrainages d'adhérents UMP, à jour dans leur cotisation, dans au moins dix fédérations différentes et avant le 18 septembre: telle est la base pour être en droit de se présenter.
Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno Le Maire se veulent tout à la fois rassurant sur leur succès ["Les choses se passent bien, il y a quelque chose qui accroche"] et critiques vis-à-vis du procédé.
Invitée de i>TELE ce 27 juillet, NKM a regretté une "procédure un peu vieillotte":
Comment toucher les personnes au cœur du mois d’aout ?
La procédure est un peu vieillotte au sens où ce serait bien qu’on puisse parrainer en ligne.
Or, aujourd'hui, il faut un ordinateur pour télécharger le bulletin, avoir une imprimante pour l’imprimer, avoir son numéro d’adhérent avec soi sur son lieu de vacances et avoir une photocopieuse pour votre carte d’identité avant d’envoyer le tout par courrier !
Même constat pour Philippe Herlin qui juge ce vieux système "hallucinant" et ne comprend pas pourquoi une procédure en ligne n'est pas possible.
Puisque l'accès au fichier des adhérents de l'UMP est interdit, tous vont en tout cas passer leur été à courir après les parrainages, avec un tour de France des fédérations pour ceux qui en ont les moyens.
- > L'organisation de la Commission électorale
C'est la Cocoe (Commission de contrôle des opérations électorales) qui est chargée de superviser le scrutin. Le député de Savoie et trésorier de l'UMP, Dominique Dord, a dénoncé dans un communiqué le 26 juillet son organisation :
La Cocoe vient de proposer que les fédérations dans chaque département décident d'elles-mêmes du nombre de bureaux de vote ; pour une élection à géométrie variable donc ?
Il estime qu'une règle "simple" d'un bureau par circonscription éviterait les inégalités de traitement et la "confusion".
Dominique Dord critique également la composition de la Commission : jusqu'au 5 juillet, Camille Bedin, qui préside le comité de soutien à la candidature de Jean-François Copé, en était membre. Il réclame donc :
une nouvelle instance vraiment indépendante composée de personnalités incontestables.
Les candidats Fillon et Copé, en tête des sondages, n'ont quant à eux pas émis de réserve.