Les PSA-Aulnay ont-ils été aidés à l'interieur du PS pour interrompre le Conseil national de La Villette ?

Publié à 19h42, le 17 avril 2013 , Modifié à 19h54, le 17 avril 2013

Les PSA-Aulnay ont-ils été aidés à l'interieur du PS pour interrompre le Conseil national de La Villette ?

Samedi 13 avril, le PS tenait son Conseil national à la Villette. L'image retenue de cette événement : une cinquantaine de salariés de PSA Aulnay sur scène pour interrompre le rendez-vous et prendre la parole

Le groupe s'est introduit de force dans la salle parisienne, interrompant pendant une vingtaine de minutes les travaux du "parlement" du Parti Socialiste.

Comment ont-ils pu contourner le service d'ordre du Parti socialiste ? 

Dans le Canard enchaîné, des propos attribués à Jean-Marc Ayrault accusent "les copains de Filoche et Lienemann d'avoir distribué des badges aux syndicalistes" pour les aider à pénétrer sur les lieux. 

"Totalement faux", répondent les deux membres de la gauche du Parti socialiste. "Ce n'est pas vrai, quand ils sont rentrés je pensais que c'était des adversaires du mariage pour tous", indique l'ancien inspecteur du travail.

Même réponse du côté de la sénatrice : 

C'est absolument faux, je n'ai jamais laissé personne, quand j'ai vu arriver les personnes, j'ai pensé que c'était les manifestants contre le mariage pour tous, ils sont arrivés groupés et forts, la nature de notre service d'ordre ne permettait pas de les arrêter je pense. 

On n'est même pas dans les instances du PS pour avoir les badges, d'ailleurs, il ne m'a pas semblé qu'ils aient eu des badges.

Gérard Filloche, à l'image ci-dessus, avoue même avoir été jaloux de sa camarade Laurence Rossignol, porte-parole du Parti socialiste : 

J'étais le deuxième à être monté à la tribune pour les saluer, après Laurence Rossignol. J'étais jaloux. Je leur ai dit à tous "bienvenue, vous êtes chez vous", à la quarantaine d'ouvriers présents.

Un moment qui ne lui a pas déplu : 

J'ai dit pour plaisanter après que c'était l'une des meilleures interventions de la matinée, j'ai écouté Jean-Pierre Mercier, il est très bien intervenu, surtout quand il a parlé de la trahison. Il a d'ailleurs été applaudi par le Conseil national. 

Et en profite pour défendre son parti : 

Ce qui s'est produit là ce serait jamais produit à l'UMP, ils ont parlé sans violence, et ensuite ils ont été reçu par Harlem Désir. C'est un signe de la nature de la classe du Parti socialiste. C'est un signe positif pour le parti. 

Sur les accusations dans le Canard enchaîné, Marie-Noëlle Lienemann considère qu'"on entend souvent dire que l'aile gauche est complice de la déstabilisation du parti". Mais ce sont "des gens en difficulté qui essaient de jouer cette carte", conclut-elle, récusant ce scenario. 

Du rab sur le Lab

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