Publié à 17h06, le 07 novembre 2013 , Modifié à 17h18, le 07 novembre 2013

Le PRG dénonce le favoritisme en faveur de Sciences Po Paris

Plus d'égalité entre les IEP. C'est ce que demandent les radicaux. Par un amendement du député Thierry Braillard au budget 2014 de l'Education nationale, le PRG a demandé un rééquilibrage dans la répartition des dotations de l'Etat aux Instituts d'études politiques. 

Mais l'amendement a été rejeté, alors que, socialistes exceptés, l'ensemble des groupes politiques y étaient favorables. Résultat, le PRG dénonce la situation critique de plusieurs Instituts d'études politiques de province à la différence de l'IEP de Paris.

Dans un communiqué, le PRG explique que la très grande partie du budget de la Fondation nationale des sciences politiques va à l'établissement parisien de la rue Saint-Guillaume : 

Sur les 147 millions d’euros du budget de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), créée à la Libération pour la diffusion de l'enseignement des sciences politiques et dont 63,5 sont versés par l’État - seuls 90.000 euros ont été destinés aux IEP de province, soit 0,06 % de son budget total ; tandis que 62 millions ont été accordés à l’Institut d’études politiques de Paris.

La FNSP n'est pas la seule source de financement pour les IEP. Les collectivités territoriales ou les droits d'inscription des étudiants participent également aux budgets de ces établissements. 

Un déséquilibre que le gouvernement assure prendre en compte. Geneviève Fioraso a indiqué, dans le cadre des débats, avori incité l'IEP de Paris à travailler davantage avec les instituts de province. "Le mouvement est engagé", selon elle.

L'écart dans le financement est "incompréhensible, inacceptable, injustifiable", juge le PRG dans un communiqué. Et même si l'amendement n'a pas été accepté, les jeunes radicaux appellent l'Etat à réagir et y voient un élément d'inégalité entre les territoires : 

Comment justifier la concentration de l'écrasante majorité des moyens sur le seul établissement parisien alors que les IEP de province augmentent les frais d'inscription, à la charge des étudiants, pour boucler leur budget?

Une telle situation ne saurait durer et les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG) en appellent à la Ministre de l'Enseignement supérieur afin que l'État s'investisse concrètement pour le soutien des IEP de province, autrement dit, pour l'égalité des territoires de la République.