Publié à 13h31, le 12 novembre 2012 , Modifié à 13h35, le 12 novembre 2012

Les six mois qui ont manqué à Nicolas Sarkozy pour être réélu selon François Baroin

"Barack Obama, réélu malgré la crise là où ses partenaires européens ont échoué", voilà ce qu'on a pu lire au lendemain de la victoire du président américain le 7 novembre. Une réélection qui prouve que la défaite de Nicolas Sarkozy n'était pas inéluctable ? Pas du tout, a estimé François Baroin ce 12 novembre sur France Inter.

Explications de l'ancien ministre du Budget : Barack Obama a réussi car il a"bénéficié de six mois de plus". Six mois qui auraient pu changer la donne pour Nicolas Sarkozy puisque les mesures mises en place sous son mandat ont fait connaitre leurs premiers effets :

D’abord, il y a six mois de plus. Tous les outils mis en place sous l’autorité de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel ont commencé à produire leurs effets, je pense au traité budgétaire.

Ensuite, la situation sur les marchés européens a changé, explique François Baroin, et ce grâce à la déclaration fin juillet du président de la banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi : "La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez moi, ce sera suffisant." Une décision qui a également profité aux Etats-Unis selon l'ancien ministre :

Il s’est passé quelque chose d’important, c’est la décision du président de la banque centrale européenne pour, en quelque sorte, sauver l’Italie, c’est-à-dire sauver l’euro, d’intervenir et d’offrir des liquidités suffisantes pour proposer un mur important, très élevé, contre les attaques de spéculation contre l’euro.

Ce phénomène a calmé le jeu sur les risques de l’euro. Comme toutes les économies sont liées, comme il y a eu moins d'interrogations sur l'euro, et l'économie américaine étant un peu plus souple et plus véloce, il y a eu des résultats supérieurs à ce que l’on attendait à la fin du mois d’août.

Autant d'éléments extérieurs qui, selon l'ancien ministre, ont favorisé le climat pour Barack Obama ... et dont Nicolas Sarkozy n'a pas pu profiter. Et de répéter en guise de conclusion :

Il a bénéficié de six mois de plus.