On le sait, la présence de Dominique Strauss-Kahn à Cambridge a déclenché de vives manifestations. Mais au fait, qu'a-t-il dit aux étudiants venus l'écouter ? Les Echos fait le décryptage.
La leçon d'économie de DSK
Sur lesechos.fr
L'ex-directeur du FMI a royalement ignoré les manifestations dont il était à l'origine à Cambridge, le 9 mars dernier, pour livrer sa conférence sur les "trilemmes", rapporte les Echos.
Les trilemnes ? Kesaco ? Décryptyage de Nicolas Barre, le directeur délégué de la rédaction du quotidien économique :
Le « trilemme », version à trois branches du dilemme, est un concept employé en politique économique pour décrire une situation dans laquelle trois objectifs également souhaitables ne peuvent être atteints simultanément, obligeant à en choisir deux sur les trois.
En substance, le grand amateur de jeux mathématiques qu'est Dominique Strauss-Kahn analyse l'économie mondiale en croisant trois théories basées sur ce principe de trilemme (Mundell et Flemming, Rodrik et Pisany-Ferry) détaille le quotidien :
Le premier des trois trilemmes postule qu'une économie ne peut avoir simultanément une politique monétaire indépendante, un marché de capitaux ouvert et un taux de change fixe.
Deuxième trilemme, celui de Dani Rodrik, « connecte l'économie à la politique. Il dit que l'on ne peut avoir à la fois la souveraineté nationale, la démocratie et une intégration économique approfondie ».
Le troisième trilemme avancé par l'économiste Jean Pisani-Ferry, ex-collaborateur de DSK à Bercy, pointe « l'incompatibilité fondamentale entre une union monétaire, des systèmes bancaires nationaux et l'absence de responsabilité commune sur la dette publique ».
En croisant ces trois théories, DSK en arrive à la conclusion :
ce n'est pas une surprise que nous soyons incapables de résoudre les problèmes...
La leçon de DSK à Cambridge :
A tale of three trilemmas, DSK lesson in Cambridge
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