Hervé Morin était ministre de la Défense il y a déjà plusieurs années, mais il se souvient de tout. Notamment des séances de négociation avec les preneurs d'otage. Ce lundi 22 avril sur RFI, le président du Nouveau Centre a levé (un peu) le voile sur les méthodes de la diplomatie française.
Il raconte :
"Pour les libérations où il y avait des enfants, on a appâté les preneurs d'otage pour faire en sorte qu'on puisse obtenir la libérationplus facilement des otages, et on a récupéré l'argent immédiatement.
"
Une façon de plaider pour le maintien de la doctrine française en la matière: officiellement, pas de rançon pour les preneurs d'otage. Mais il y a tout de même, comme le reconnaît Hervé Morin, "des cas particuliers".
François Hollande affirmait samedi dernier qu'il n'y avait pas eu de rançon payée aux ravisseurs de la famille Moulin-Fournier. Mais pour Hervé Morin, peu importe :
"Il est surtout important de ne pas savoir.
"
La transparence, d'accord. Mais pas pour les libérations d'otages.
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