Luc Chatel demande à Henri Guaino d'accepter "d’être minoritaire" et donc de se taire

Publié à 20h34, le 12 mai 2014 , Modifié à 20h37, le 12 mai 2014

Luc Chatel demande à Henri Guaino d'accepter "d’être minoritaire" et donc de se taire
Luc Chatel (Captures d'écran i>Télé)

CHUT ! - Depuis la sortie dimanche 11 mai d’Alain Juppé au Grand Jury, certains à l’UMP ont décidé, eux-aussi, de parler du cas Henri Guaino. Dernier exemple en date avec Luc Chatel, invité ce lundi 12 mai d’i>Télé.

Le député de la Haute-Marne a invité son collègue de l'Assemblée à un peu plus de retenue dans ses déclarations :

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Il y a des voix minoritaires au sein de l’UMP, elles s’expriment, un peu, parfois un peu trop. J’ai quand même entendu qu’Henri Guaino avait dit qu’il ne disait plus pour qui il allait voter. Il y a un progrès. Nous sommes un parti démocratique. Très bien. Mais quand on est minoritaire, il faut accepter d'être minoritaire.

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Dans l’esprit de Luc Chatel, qui n’est pas "dans une logique d’exclusion", Henri Guaino doit donc "accepter d’être minoritaire". C’est-à-dire ? Réponse du vice-président de l’UMP :

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Ca veut dire ne pas courir sur tous les plateaux de télévision en expliquant qu’on a la bonne vision de l’Europe et que c’est celle que l’UMP défend. Non.

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Et Luc Chatel d'ajouter : "Il faut simplement être clair avec soi-même. Quand on appartient à une famille, on peut, on doit même j’allais dire, nourrir le débat, on doit assumer sa différence. Bien sûr. Mais quand on est minoritaire, on doit accepter d'être minoritaire et donc de se plier au jeu majoritaire. Et aller voter contre quelqu’un d’autres, c’est tirer contre son camp."

Lundi 6 mai, sur Europe 1, Jean-François Copé a indiqué la porte de sortie à Henri Guaino sans pour autant le dire trop directement. "Il y a un moment où il faut tout de même rappeler qu'on a une famille politique. Et que même si on peut avoir des nuances, moi j’attends qu’on soit constructifs", a déclaré le patron de l’UMP.

La veille, au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Alain Juppé avait lui-aussi critiqué l’attitude de l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy : "Quand on est à ce point en désaccord avec son propre parti politique, la dignité la plus élémentaire c’est d’en tirer les conséquences".

Henri Guaino a annoncé qu'il ne voterait pas pour l'UMP lors des élections européennes. Invité de L’Opinion, lundi 12 mai, il a répondu aux propos d’Alain Juppé, "des mots qui sont empreints d'arrogance, de mépris, qui sont peut-être franchement déplacés". "Moi je n'ai jamais été partisan du caporalisme dans les partis politiques", a-t-il déclaré.

L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy a en revanche reçu un soutien inattendu en la personne de Jean-Vincent Placé. "C’est vraiment ridicule. Il faut avoir des débats d’idées et tout ce que dit Henri Guaino sur le sujet, que je ne partage pas, est extrêmement intéressant, empreint de beaucoup de culture et d’histoire", a affirmé le sénateur EELV de l’Essonne lors du Talk Orange-Le Figaro

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