Manuel Valls se dit "très attristé et choqué par le meurtre de Jean-Pierre Deteix", secrétaire de la section PS de Nouvelle-Calédonie

Publié à 15h46, le 06 juin 2016 , Modifié à 17h17, le 06 juin 2016

Manuel Valls se dit "très attristé et choqué par le meurtre de Jean-Pierre Deteix", secrétaire de la section PS de Nouvelle-Calédonie
Capture d'écran du tweet de Manuel Valls en hommage à Jean-Pierre Deteix, retrouvé mort en Nouvelle-Calédonie samedi 4 juin 2016

"Très attristé et choqué par le meurtre de Jean-Pierre Deteix, personnalité politique humaniste engagée dans la vie politique calédonienne." C'est le message de Manuel Valls après que ce compagnon de route des indépendantistes kanak depuis 50 ans et secrétaire de la section PS de Nouvelle-Calédonie, a été retrouvé mort samedi 4 juin près d'une plage à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).

Le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas a salué "un homme qui bâtissait des ponts, pas des ravins", a rapporté un journaliste d'Outre-Mer 1ère. Sur Twitter, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a dit avoir perdu "un homme de dialogue".

Le meurtre du septuagénaire, ancien compagnon de route de Jean-Marie Tjibaou (leader kanak assassiné en 1989) et secrétaire de la section locale du PS, a suscité l'émoi en Nouvelle-Calédonie où la piste crapuleuse semble privilégiée, a-t-on appris lundi auprès du parquet. Samedi matin, le corps en partie dénudé d'un Européen, au visage rendu méconnaissable par les nombreuses ecchymoses, a été découvert, dissimulé sous des branchages, près d'une plage, dite "plage des nudistes", dans le quartier de Nouville à Nouméa. Lundi, le parquet de Nouméa a indiqué qu'après identification par la famille, il s'agissait du corps de Jean-Pierre Deteix, également militant actif de la Ligue des droits de l'homme de Nouvelle-Calédonie. En tant que secrétaire de la section locale du PS, il était très impliqué dans le débat en cours dans l'île, en vue du référendum d'autodétermination, qui aura lieu au plus tard en 2018.

Deux suspects ont été placés en garde à vue lundi, et selon les premiers éléments de l'enquête, il semble que cette affaire n'ait pas de lien avec les engagements politique de la victime.

Catholique de gauche, aux convictions solides, monsieur Deteix était jusqu'à février dernier directeur de cabinet du vice-président du gouvernement calédonien.

Dans un communiqué, le président de l'exécutif, Philippe Germain, a rendu hommage à "un homme de dialogue, pourvu d'une grande humanité". Le haut-commissaire de la République, Vincent Bouvier, a lui "tenu à saluer le rôle important que cet homme de dialogue et de conviction a joué au service de la Nouvelle-Calédonie", tout en condamnant "ce crime avec la plus grande fermeté". L'Union Calédonienne (parti du FLNKS) a salué "ce compagnon de toujours de la lutte pour l'émancipation du peuple kanak", dénonçant "un acte inacceptable". 

Arrivé dans l'archipel dans les années 1970, Jean-Pierre Deteix, père de trois enfants, avait été conseiller de Jean-Marie Tjibaou.

[EDIT 17h15] ajout réactions Jean-Jacques Urvoas et Claude Bartolone

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