En 2012, Marine Le Pen avait perdu à 118 voix près face au socialiste Philippe Kemel. La présidente du Front national veut sa revanche. Elle a annoncé jeudi 18 mai sur TF1 sa candidature aux élections législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, à Hénin-Beaumont.
Onze jours après avoir perdu au second tour de l’élection présidentielle face à Emmanuel Macron , Marine Le Pen explique qu’elle "n'imaginait pas ne pas être à la tête de [ses] troupes" pour ce scrutin :
"Je serai candidate dans ma circonscription de Hénin-Beaumont. Je n'imaginais pas ne pas être à la tête de mes troupes dans une bataille que je considère comme fondamentale car avec tout ce que l'on voit, cette collusion qui existe aujourd'hui entre les socialistes et Les Républicains autour de ce gouvernement, autour du nouveau président de la République, il faut à l'évidence des députés qui soient sans complaisance, qui défendent les intérêts des Français. Et la meilleure assurance pour les Français, c'est d'avoir des députés du Front national qui, eux, ne sont pas dans des négociations quelconques avec le gouvernement actuel.
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"Je n'ai pas particulièrement hésité, j'ai juste attendu pour rendre publique ma décision [...] J'ai une relation affective très forte avec les habitants des bassins miniers", a poursuivi Marine Le Pen. Aucune hésitation ? Vraiment ? Pourtant, la présidente du Front national a quand même attendu la veille du dernier jour pour le dépôt des candidatures aux législatives.
Marine Le Pen se présentera dans une circonscription *confortable*. Et pour cause, la candidate FN avait recueilli 58,17% des suffrages exprimés au second tour de la présidentielle face à Emmanuel Macron. L’élection pourrait donc être beaucoup plus abordable qu’il y a cinq ans où elle s’était inclinée de justesse face au socialiste Philippe Kemel (49,9% des suffrages exprimés contre 50,1%).
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