Après DSK, l'université de Cambridge invite Marine Le Pen

Publié à 17h55, le 13 février 2013 , Modifié à 07h31, le 14 février 2013

Après DSK, l'université de Cambridge invite Marine Le Pen
(Reuters)

Marine Le Pen est invitée à s'exprimer devant les étudiants de l'université de Cambridge. C'est la presse locale qui l'annonce et qui précise que la patronne du Front national est l'invitée de dernière minute des étudiants de la prestigieuse université britannique : 

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The Union looks set to attract controversy once again for its choice of guests this term, as Marine Le Pen, MEP and leader of the French Front National is announced as a last-minute speaker. 

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En VF : 

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L'association des étudiants peut provoquer la controverse une nouvelle fois par le choix de ses invités, cette fois Marine Le Pen, eurodéputée et chef de file du Front national est annoncée comme intervenante de dernière minute.

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Comme cela a déjà été le cas avec DSK , c'est la Cambridge Union society, une association étudiante de l'université qui a invité Marine Le Pen ."C'est une bonne occasion de discuter, débattre et de se mesurer à Madame Le Pen, sur les questions de politiques françaises et européennes", indique un représentant de l'association à Varsity

Le site du Cambridge News  évoque le 19 février comme date pour l'intervention de Marine Le Pen. 

Cette invitation a déjà suscité la réaction d'une députée française. Axelle Lemaire, élue socialiste des Français de l'étranger dans cette région s'en émeut et estime que l'université  que "ne s'honore pas" en invitant Marine Le Pen. 

L'Univ de Cambridge ne s'honore pas d'inviter Marine Le Pen à 1 débat la semaine prochaine.Inviteraient-ils le British National Party? #choc

— Axelle Lemaire (@axellelemaire) 13 février 2013

Contactée par le Lab, elle explique redouter une "normalisation du Front national" :

Marine Le Pen a la prétention de s'emparer de thématiques internationales et européennes alors que leurs idées c'est surtout un vide existentiel. 

Le députée tempère néanmoins son émotion est considère que c'est dans la tradition britannique que de ne pas fixer de limites à la liberté d'expression. "Je m'incline devant cette tradition", poursuit Axelle Lemaire, qui espère que "cela permettra à certains Anglais de comprendre qui est Marine Le Pen et quel est son discours". 

La conférence de Dominique Strauss-Kahn à Cambridge avait été mouvementée. En mars 2012, des dizaines de manifestants étaient venus protester contre la présence de l'ancien directeur du FMI.

Du rab sur le Lab

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