Matteo Renzi, l’homme qui met d’accord Henri Guaino et Harlem Désir

Publié à 11h33, le 31 mars 2014 , Modifié à 11h33, le 31 mars 2014

Matteo Renzi, l’homme qui met d’accord Henri Guaino et Harlem Désir
Matteo Renzi à Paris. © Maxppp.

Au lendemain de la défaite électorale du PS aux municipales, la majorité demande à François Hollande un changement de ligne. Comme Harlem Désir qui préconise une politique de relance, notamment au niveau européen.

Son exemple ? Matteo Renzi, le jeune président du Conseil italien qui a lancé une politique de relance massive, aux antipodes de l’austérité française. Sur France 2, ce lundi 31 mars, le patron du PS explique ainsi :

Je pense que l’Europe n’était pas l’objet de cette élection mais n‘en était pas absente. Le message qu’ont émis les électeurs est qu’ils refusaient une contrainte qui semblait avoir été imposée par l’Europe et qui empêcherait que nous puissions soutenir la croissance. Nous nous battons pour desserrer cette contrainte. Et nous le faisons avec d’autres pays. Regardez par exemple ce que fait Matteo Renzi en Italie.

Un exemple également pris par… le député UMP Henri Guaino. Pour l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, "on fait une des pires politiques d’austérité qu’on ait jamais fait", rejoignant là le patron de la rue de Solférino. Pensant qu’il y a "peut-être des leçons à apprendre des transgressions", Henri Guaino, sur RMC, assure ainsi que "l’expérience italienne va être intéressante".

Et de développer :

Monsieur Renzi a peut-être tort. Peut-être que ça ne marchera pas mais, enfin, il y a une audace, une transgression. Il y a une envie de bousculer les règles, sans confondre les causes et les conséquences. Le déficit comme le chômage ce sont les conséquences de tout le reste et c’est tout le reste qu’il faut changer.

Le 27 mars, c’est la présidente des Jeunes socialistes, Laura Slimani, qui, dans une tribune au vitriol sur le Huffington Post exhortant François Hollande à appliquer "enfin" son programme, convoque également Matteo Renzi.

La jeune socialiste propose ainsi à exécutif de s’inspirer en matière de "justice sociale" de la politique du chef du gouvernement italien, "qui n’est pas connu pour être un gauchiste irresponsable". Une référence raillée par Bernard Rullier, conseiller parlementaire de François Hollande et éphémère candidat à la candidature PS dans le 5e arrondissement de Paris.

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