Dominique de Villepin s’en est pris, jeudi soir, sur Public Sénat, à la création du ministère de l’Identité nationale par Nicolas Sarkozy en 2007. Pour lui, ce projet est né pour les sondages.
D’après l’ancien Premier ministre, et candidat à l’élection présidentielle, le chef de l’Etat a créé ce ministère national, au lendemain de son élection, "pour prendre 7 points" [dans les sondages, ndlr].
Une idée de Patrick Buisson
Sur publicsenat.fr
Nicolas Sarkozy m’avait clairement dit : « si j’ai choisi de créer ce ministère – alors que je lui faisais le reproche, en tant que premier ministre, d’avoir annoncé cela – c’est tout simplement parce que mon conseiller, Patrick Buisson, m’a dit : "en faisant ça, tu prendras 7 points".
C'est ce qu'explique le rival de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
C’est quelque chose de réfléchi, c’est calculé, c’est quelque chose de travaillé, à partir des sondages, à partir de sondeurs, à partir de politiciens qui, à un moment donné, vous disent : "appuyez là, là ça fait mal, là vous marquerez des points". C’est exactement le principe qui avait présidé au choix du ministère de l’identité nationale.
Voir aussi l'extrait vidéo sur le site de Public Sénat.
Un ministère critiqué
Sur lepoint.fr
La création du ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, en mai 2007, promesse électorale, avait été critiquée. D’une part pour ses mesures (limitation des conditions au regroupement familial, augmentation du nombre d’arrestations de sans-papiers et d’expulsions, etc. ) et, d’autre part, pour les dérapages entourant la tenue des débat sur l’Identité nationale, qui avaient dû être abandonnés.
«Ils sont déjà 10 millions»: un maire UMP au...par 20Minutes
Le ministère de l’Immigration et de l’Identité national a été dissout en novembre 2010.
Tensions entre Sarkozy et de Villepin
Sur lexpress.fr
Rivaux, adversaires, en franche opposition avec l’affaire Clearstream (moins depuis le procès en appel), De Villepin a déclaré avoir "pardonné" à Nicolas Sarkozy fin 2011. Et pourtant.