Publié à 10h15, le 18 décembre 2013 , Modifié à 10h23, le 18 décembre 2013

Moratoire de suspension des contrôles fiscaux : Henri Guaino s'oppose à la "démagogie" de cette idée d'Eric Woerth

COUCOU ÉRIC - Henri Guaino, ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, critique ce mercredi 18 décembre la "démagogie" de la proposition de l'ancien ministre du Budget, Eric Worth proposant un moratoire d'un an sur les contrôles fiscaux des entreprises.

Invité de France Inter, Henri Guaino commence par critiquer le séminaire stratégique de son parti, ce mercredi, visant à définir des "mesures d'urgence" pour la France.

C'est "toujours une bonne initiative de se réunir pour réfléchir", estime le député UMP, un "objectif louable" même s'il n'est "pas sûr qu'il faille s'y prendre comme ça" :

Je ne pense pas que la colonne vertébrale d'un mouvement politique puisse se construire, avant d'avoir construit la colonne, par dix mesures ou quinze mesures.

Je ne pense pas que le catalogue soit la meilleure façon de s'adresser aux Français.

"Je ne suis pas sûr qu'il faille consacrer une énergie folle à vouloir faire disparaitre les départements", juge-t-il par exemple.

Henri Guaino est ensuite invité à commenter une idée lancée mercredi 4 décembre par Eric Woerth. L'ancien ministre du Budget demande au gouvernement de décréter en 2014 un moratoire sur les contrôles fiscaux des entreprises. Plus de vérifications de l'administration fiscale, donc, ni de contrôles de l'Urssaf ou de l'inspection du travail pendant un an.

"Je ne suis pas particulièrement enthousiaste par rapport à cette idée de moratoire, cela veut dire qu'on ne contrôle plus l'application de la loi pendant un an", commence par dire Henri Guaino tout en estimant qu'il y a "beaucoup à dire sur la manière dont ces contrôles sont effectués" et que "les entreprises et les contribuables sont parfois persécutés" par le fisc.

Faut-il y voir une "mesure poujadiste", lui demande alors le présentateur de la matinale de France Inter ?

Réponse du député des Yvelines : 

Non, ce n'est pas poujadiste mais ce n'est pas tout à fait ma conception de la République et de l'État. Il y a peut être un peu de démagogie la dedans. [...]

Je ne suis pas convaincu par cette mesure. Pour tout dire, je ne suis pas d'accord du tout.

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