La banque d'investissement Morgan Stanley veut se payer les services de l'ancien président de la République le temps d'une conférence, affirme Le Canard Enchainé, ce mercredi 29 août.
La somme proposée à l'ancien président pour cette prestation est de 250.000 euros, assure l'hebdomadaire.
"Quarante-cinq minutes, photos comprises"
250.000 euros pour 45 minutes, soit un peu plus de 5.000 euros par minute.
Voilà, selon un article de Jean-Michel Thénard, journaliste au Canard Enchaîné et ancien directeur adjoint de la rédaction de Libération, publié dans l'édition du 29 août de l'hebdomadaire, la somme que la banque d'investissement Morgan Stanley est prête à débourser pour s'offrir les services de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
Objet de la prestation de service ? "Une conférence de quarante-cinq minutes, photos comprises", précise l'hebdomadaire, qui distille cette information dans un article consacré à l'Association des Amis de Nicolas Sarkozy.
Le Point, dans un article de juillet 2008, rapportait les confidences privées de Nicolas Sarkozy, qui, selon l'hebdomadaire, racontait alors, au sujet de son après-Elysée :
"Quand j'vois les milliards que gagne Clinton, moi, je m'en mets plein les poches !
Je fais ça pendant cinq ans, et ensuite, je pars faire du fric comme Clinton, 150 000 euros la conférence."
La reconversion d'anciens chefs d'exécutifs en conférenciers est courante, notamment dans les pays anglo-saxons.
D'après l'agence américaine Associated Press, l’ancien président démocrate américain Bill Clinton aurait par exemple perçu, en 2008, un total de 5,7 millions de dollars en temps qu'intervenant de conférences.
En France, la pratique est moins connue, mais néanmoins courante.
Plusieurs anciens ministres de Nicolas Sarkozy apparaissent ainsi, ès qualité, à la rubrique politique du site internet d'un agent spécialisé dans ce type de conférences, comme Bruno Le Maire ou Frédéric Mitterrand. On y trouve également l'ancien député Jack Lang - dont la biographie a, elle aussi, été mise à jour.
Contactée par Le Lab, la banque Morgan Stanley n'a, pour l'instant, pas souhaité réagir.