Publié à 16h12, le 07 décembre 2013 , Modifié à 16h14, le 07 décembre 2013

Municipales : les candidats PS contre des maires PCF sortants devront attendre janvier pour avoir leurs investitures

Rassemblé pour une convention nationale, le Parti socialiste s'est déclaré en "ordre de bataille" pour les élections municipales. Des listes ont été ratifées, pour les municipales comme pour les européennes. Mais certains vont encore devoir attendre.

C'est le cas des candidats socialistes dans des villes avec un maire communiste sortant. Comme à Saint-Denis, plus grande ville de France avec un maire communiste. 

D'après Politis, la trentaine de candidats concernés devra attendre le 14 janvier pour avoir définitivement une investiture de Solférino.

Et Christophe Borgel, secrétaire national aux élections, a bien prévenu les possibles candidats que rien n'était encore gagné pour avoir le label du poing et de la rose : 

Ce n’est pas parce que vous aurez déjà distribué beaucoup de tracts que vous obtiendrez l’investiture du PS. Aucun acte de campagne local ne pèsera sur le parti.

Aux partenaires du Parti socialiste, Christophe Borgel envoie aussi un message : "J’avais dit avant l’été à nos partenaires : cela ne peut pas être l’union quand ça les arrange et l’autonomie quand ça les démange".

Parmi les principaux concernés : Mathieu Hanotin, député socialiste de la Seine-Saint-Denis et candidat déclaré à la mairie de Saint-Denis. Face à lui, Didier Paillard, maire de la plus grande ville de France avec un maire communiste.

Comme ses camarades, Mathieu Hanotin devra attendre le bureau national du 14 janvier pour avoir définitivement son investiture. Contacté par le Lab, il ne semble pas inquiet sur l'issue des discussions : 

Je n'ai aucun doute sur le fait qu'il y aura une liste socialiste à Saint-Denis, avec un large rassemblement de la gauche. 

(...) 

Il y aura le 23 mars une liste socialiste devant les électeurs, avec un large rassemblement de la gauche, et j'en serai la tête de liste.

Il se dit "serein", parce que dans son cas, "il y a un consensus pour dire qu'il y a deux projets différents, avec des constats différents, entre nous et le parti communiste. Et un autre constat unanime : pas de danger de droite ou d'extrême droite. Contrairement à Argenteuil ou Aulnay-sous-Bois où il y a un vrai débat." 

Pour lui, pas d'inquiétude quant à la ratification tardive des investitures. "Là on a fait les investitures socialistes, après il y a la question des accords avec les partenaires", justifie-t-il. 

[BONUS TRACK]

Le PS s'est aussi doté d'outils de campagne. Et notamment, un slogan. Lors de ce rassemblement des délégués des fédérations, les socialistes ont levé le voile sur leur slogan : "La ville qu'on aime pour vivre ensemble". Il sera sur les affiches et tracts d'ici le scrutin des 23 et 30 mars. 

Les délégués qui ont largement ratifié la listes de candidats se sont vu présenter la "charte" pour ce scrutin, sorte de document résumant les "valeurs communes" du PS. Le parti a annoncé aussi qu'il se dotait d'une webTV et d'outils destinés aux militants pour faire du porte-à-porte - notamment une application de géolocalisation.