Invitée du 12/13 Dimanche sur France 3, la très sarkozyste Nadine Morano s'est montrée véhémente pour défendre l'ancien président, mis en examen par le juge Gentil.
Comme l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, elle choisit de mettre en avant l'"engagement de Jean-Michel Gentil". C'est un "juge engagé", assure-t-elle à l'instar de Thierry Herzog. Jean-Michel Gentil est en effet signataire d'une tribune datée de juin 2012 qui, selon l'avocat, met "en cause l'action de Nicolas Sarkozy" et de ses prédecesseurs.
Dans cette tribune, 82 magistrats dénonçaient notamment la volonté de Nicolas Sarkozy de supprimer la fonction de juge d'instruction.
Mais Nadine Morano ne se tient pas strictement à cette ligne de défense, et ose un parallèle... Plutôt étrange :
Vous savez c'est simple, il y a eu l'affaire d'Outreau avec un magistrat dépassé avec le scandale que ca a amené, et là nous avons l'affaire Sarkozy avec un juge engagé.
Francis Letellier, l'intervieweur, visiblement surpris, la relance :
C'est-à-dire que vous faites le parallèle entre l'affaire d'Outreau et l'affaire Sarkozy ?
Nadine Morano répond sans répondre :
Au coeur de ces affaires judiciaires il y a eu un juge d'instruction. Sur l'affaire d'Outreau, on sait très bien qu'il a été totalement dépassé par cette affaire. Et aujourd'hui, nous sommes faces à un juge engagé.
Puis elle embraie plus classiquement sur l'impartialité du juge Gentil que plusieurs responsables de droite s'efforcent de metre en doute.
Pourquoi une telle comparaison ? L'ancienne ministre déléguée à l'apprentissage n'explicitera pas davantage le parallèle. Mais assure, en tout cas, regretter que les juges d'instructions n'aient pas été supprimés.