Publié à 17h27, le 09 mai 2012 , Modifié à 22h07, le 09 mai 2012

"Ni retrait, ni retraite", la nouvelle version sur l'avenir de Nicolas Sarkozy

Tout et son contraire. Depuis sa défaite du 6 mai, impossible de savoir quels sont les réels projets de Nicolas Sarkozy. Se retire-t-il complètement de la vie politique? Va-t-il rester "au service de sa famille politique"?

C'est Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement, qui s'est exprimée en dernier sur la question ce 9 mai. Et qui nous apporte une nouveauté: "Il ne parle pas de retrait, c'est Lionel Jospin qui a parlé de retrait".

Ah bon? Au Lab, on a pourtant entendu l'inverse le 8 mars sur RMC, et encore autre chose le 6 mai dans son discours.

  1. Pas de retrait à la Jospin

    Il ne parle pas de retrait, c'est Lionel Jospin qui a parlé de retrait. Il n'a parlé ni de retrait, ni de retraite.

    A la sortie du dernier conseil des ministres du quinquennat, Valérie Pécresse rapporte les propos de Nicolas Sarkozy et aborde la question du retrait de sa vie politique:

    Il a dit qu'une page pour lui s'était tournée et qu'il serait toujours présent pour nous si nous en avions besoin à l'avenir. (...)

    Il dit qu'il sera toujours aux côtés de son parti, il l'aidera à l'avenir de toutes ses forces, parce que c'est sa conviction, son engagement.

    La déclaration entretient le flou quant à l'avenir de Nicolas Sarkozy qui multiplie les signaux contradictoires ces derniers mois. Comme nous le rappelions ici, il a d'abord commencé par annoncer un arrêt clair et net de sa vie politique en janvier, lors d'un déplacement en Guyane. Puis rebelote sur RMC le 8 mars.

    Au soir de sa défaite, son discours est moins direct. Il lance son "Je redeviens un Français parmi les Français" sans préciser la place qui sera à présent la sienne dans la majorité.

    Même parmi ses proches, l'information ne semble pas très claire. Au soir du 6 mai, certains comme Rama Yade disent ne pas croire en son retrait définitif, pendant que sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet, se dépatouille avec ses éléments de langage:

    Il a toujours dit qu'une autre vie commencerait.

    Même flou du côté du comité de campagne, comme le raconte Le Figaro du 7 mai:

    Pour être bien sûr qu'il avait compris, un ministre s'est tourné vers un proche collaborateur du président:

    "Ça veut dire qu'il arrête définitivement, c'est ça?"

    "Oui, c'est très clair, tu n'avais pas compris?"

    La dernière sortie de Valérie Pécresse ne devrait pas ramener davantage de clarté.