Nicolas Sarkozy épinglé par le Canard Enchaîné. Même en retraite politique, l'ancien président de la République se fait pincer par l'hebdomadaire. En cause : la version de l'ex-chef de l'Etat sur sa rencontre avec la figure birmane Aung San Suu Kyi.
Selon Nicolas Sarkozy, c'est l'héroïne birmane qui a demandé à le rencontrer. Mais d'après le Canard enchaîné, c'est bien son camp qui a tout mis en oeuvre pour que cette rencontre ait lieu.
"La rencontre a eu lieu à la demande de la chef de l'opposition birmane", racontait l'entourage de Sarkozy
Pendant quelque trois quarts d'heure, Nicolas Sarkozy a rencontré l'opposante birmane Aung San Suu Kyi lors de son passage à Paris. "A la demande de la chef de l'opposition birmane", assurait à l'époque l'entourage de Nicolas Sarkozy.
Mais le Canard enchaîné pointe là un "bobard de Sarkozy". D'après l'hebdomadaire, ce petit déjeuner avec Aung San Suu Kyi et Carla Bruni-Sarkozy dans un hôtel parisien a bien eu lieu à l'initiative de l'ancien président de la République :
"Un gros mensonge, accuse un conseiller de l'Elysée, qui a supervisé le programme de la dame, Aung San Suu Kyi n'a jamais sollicité un tel rendez-vous. C'est l'inverse".
Ce serait Consuelo Remmert, "conseillère Affaires étrangères" de Nicolas Sarkozy qui aurait préparé cette rencontre, avec l'aval de l'Elysée. Selon le Canard enchaîné, elle aurait envoyé un courrier électronique dès le 12 juin à l'ambassadeur de France en Birmanie afin de solliciter cette rencontre.
Le 26 juin, l'entourage de Nicolas Sarkozy assurait à l'AFP que la demande venait du côté birman.